Béton banal ?


Retour à l'accueil mansonnien Dernière révision le 24/2/2022

L'impressionnante montée du béton dans notre ville peut laisser une impression de banalisation, aux dépens de la diversité sympathique du monde pavillonnaire d'hier.

A y regarder de plus près, on constate au contraire une grande diversité dans les constructions, qu'il s'agisse d'immeubles ou de maisons indiiduelles. Et, si on oublie un peu les nostalgies d'un passé rêvé, il faut relativiser la diversité de notre passé.

Laissons parler quelques images

Les maisons et villas

.

Dans le parc, les nouvelles maisons restent fidèles aux styles traditionnel. Par exemple à l'entrée de l'avenue Eglé ou en haut de l'avenue Grétry.

. .

Ou bien alors on ravale et on refait à l'identique, par exemple avenue Béranger, avenue Desaix, place Wagram.

On pourrait trouver tout cela plutôt banal, contrastant avec la fantaisie parfois délirante des milliardaires d'autrefois.

  • ; .
En ville, au contraire, l'orientation est beaucoup plus "moderne". Avec deux formules : des maisons "rondes", comme ci dessus villa Regor et avenue de Saint-Germain...

. . .
ou au contraire "cubiste, ici avenue Poniatowsky, avenue De Gaulle et un agrandissement un peu bizarre rue d'Achères.

.

Quelquefois c'est une modification un peu bizarre (rue d'Achères). Ou carrément sinistre (au bout de l'avenue Molière; mais ce bâtient semble en cours de réfection.

. .

Mais par contraste, ce sont plutôt les pavillons d'hier qui sont monotones, par exemple le bloc de trois pavillons rue d'Achères, du côté de la voie ferrée, ou la série de maisons 1930 avenue Alexandre III, et mêle l'alignement de grandes meulières avenue Leclerc.

Les immeubles


.

Dans le haut de gamme, la diversité est nette. La façade du nouvel immeuble place Ianchelevici a pris soin de varier ses textures. Pour l'ancien immeuble du Prieuré, rue Mesnil, le bâti semblait plutôt classique et soucieux, avec des deux tourelles en légère avancée, de rappeler celles (rondes) de l'ancien immeuble. Mais le choix du vert clair pour les volets donne un tour plus familier qui laisse un peu perplexe. Enfin, rue Crèvecoeur, on reste très sage, sauf la grande fresque qui marque le long mur d'entrée (voir cette rue).

. .

C'est varié aussi dans le "social", qu'il s'agisse de la résidence étudiante de la rue George V, du nouvelle immeuble SNCF de la rue d'Achères, où l'on notera ma mise en harmonie volumique avec le volet antérieur de cet ensemble (mais en regrettant les trottoirs sacrifiés).

. .
C'est en tous cas plus varié que les immeubles des années 1990 (pasage du Château)... et mieux harmonisé avec l'environnement que les immeubles du 19eme en haut de l'avenue De Gaulle, laissant comme une dent creuse entre leurs flancs aveugles;

.

Il y a tout de même quelques sites qu'on aura du mal à trouver beaux. Par exemple le croisement Solférino-Guynemer, où l'assez triste résidence Beltrame fait face au non moins triste bâtiment de la maternelle Clos-Lainé récemment complétée d'un autre cube, et derrière quoi se profil encore un vaste bloc de béton.

S'il faut résumer... un beau désordre est un effet de l'art. Mais où est le bon équilibre entre disparate et monotonie. Des goûts et des couleurs... vous de juger, avec ces photos ou en profitant du printemps qui s'annonce pour vous promener en ville.