Un aticle de l'Echo de Seine-et-Oise, 6/8/1906


Retour à la décennie 1901-1910 . Retour à l'accueil mansonnien . Dernière révision le 17/12/2022

Nous recopions cet article dans le bulletin municipal, où Jacques Barreau en a reproduit des extraits. .

La tribune des réclamations

Les courses folles et ininterrompues des automobilistes soulèvent à chaque instant de 8h du matin à 6h du soir, rue de la Muette, de véritables nuages de poussière. L'air y est parfois irrespirable, et ce qui s'applique à la rue de la Muette s'applique aussi bien à l'avenue de Poissy ou l'avenue de Saint-Germain. Pourquoi le tonneau d'arrosage ne passe-t-il pas plus souvent dans les principale artères de la Commune, et pourquoi n'essaierait-on pas du goudronnage des routes qui paraît réussir merveilleusement au Vésinet et ailleurs ?

Début septembre, ce sont les usagers qui se plaignent dans le même journal : "Si nous parlions un peu de la Compagnie de l'Ouest ! ... Existe-t-il au onde et particulièrement en rance une Compagnie de chemin de fer qui se fout du public, autant que la Compagnie de l'Ouest , ;; non n'est-ce as ? Les wagons sont sales, repoussants, leurs petits lampions fumeux du soir éclaire mal ou plutôt n'éclairent pas du tout.

Et les retards des trains ? Il faudrait un journal entier pour les relater ! Observez les horaires un tant soit peu et comparez - Pas un train n'arrive à l'heure, et ceux qui partent de Paris, lentement, péniblement, comme à regret, mettent à démarrer une demi-heure, trois quarts d'heure, une heure même très souvent. Quelquefois on oublie le train tout à fait. Le cas est arrivé cette année pour le train de 6H28 du soir, dont les employés de la gare Saint-Lazare ne semblaient plus soupçonner l'existence et qu'on fit partir bien tranquillement... à 7h40.


Que ce soit par chemin de fer, par route ou par voie d'eau, il n'était pas toujours aisé de se déplacer, à en croire les plaintes des uns et des autres. Fin septembre, les commerçants se lamentent de nouveau :

La rue de paris est une route départementale comme l'avenue de Saint-Germain et l'avenue de Poissy. Nous n'avons pas besoin d'ajouter que dès les premières maisons on s'en aperçoit tout e suite.. qui dit surveillance du département dit bien souvent absence de contrôle, pas de responsabilité, gâchis ou désordre.

Nous n'incriminons personne, nous constatons. Le sol de la rue de Paris est presque partout défoncé, les caniveaux sont dans un état lamentable, les bouches d'égout dégagent en tout temps, mais particulièrement en été, des émanations pestilentielles. Si l'on pousse une pointe jusqu'au petit port, on trouve l'abreuvoir municipal presque complètement embourbé. A deux pas de là, dans les ateliers Pitre, on n ous signale une drague qui pourra faire merveille quand on voudra bien l'utiliser (...) Longeant le petit bras de la Seine jusqu'à la rue du Bac qui côtoie la propriété de M. Duverdy, nous rencontrons le vieux moulin ou plutôt ce qui reste du vieux moulin. Une péniche y coula certain jour dans la pointe. La vase s'y amoncelle, détériorant les barques qui passent et menaçant d'obstruer l'entrée du petit bras. <
La direction des Ponts et Chaussées rendrait un réel service au pêcheurs et aux riverains en les débarrassant à tout jamais de cette malencontreuse péniche.

Terminons par la rue du Bac. Ici, c'est le bouquet - un bouquet qui ne sent pas précisément la rose. Une toute petite ruelle, presque un sentier, parallèle au chemin des vaches, aboutit à la rue du Bac. Des propriétés qui bordent la ruelle, sorte des tuyaux qui déversent des eaux sales, de la vidange, etc. La rue du Bac n'est plus un chemin, c'est un cloaque immonde qui menace d'asphyxier tous ceux qui l'affrontent.