Des habitants qui contribuent
Retour au sommaire . Retour à l'accueil . Dernière révision le 8/10/2021.
Mais en quoi consistent ces contributions, dans un monde qui n’est plus celui de Milton Friedman ?
- financement et sa rétribution (actionnaires), chiffre d’affaires (clients), subventions et impôts (Etat)
- production, produits et services (salariés, sous-traitants, conseils)
- idées et données (un peu tout le monde)
- externalités : mission, sens, ETF, ESS…
On a tendance à prendre le réseau social comme un phénomène secondaire, étranger aux applications "sérieuses" de l'informatique. Et s'il était au contraire la réalité centrale de l'avenir ? Voir le paragraphe 9.
Google, Alibaba, Facebook, Linkedin, Twitter, TikTok … les reseaux sociaux dominant le monde. Et sont de plus en plus contestés.
Les petits peuvent faire plier les gros
Fin janvier 2021, grâce à un réseau social, de petits boursicoteurs font perdre des milliards aux grands hedge funds, en faisant grimper le cours de l’action Gamestop, alors que les hedgefunds avaient parié sur sa chute.
L’affaire en elle-même dure peu, et la rationalité capitaliste reprend ses droits (un peu trop peut-être). Mais tout de même les hedge funds ont fait évoluer leur politique. Et il en reste des traces profondes, en tous cas psychologiques. Voir par exemple Les Echos du 22 février, près d’un mois après l’événement.
Généralisons : avec les réseaux sociaux, "les petits" peuvent s'entendre pour faire plier "les gros". Ils peuvent s’entendre pour détruire djihad (encore que le djihad se réfère à un projet positif de société), pour trouver des fonds crowd-funding ou de l’information crowdsourcing. Va assez bien avec les réseaux neuronaux et le learning.
Les réseaux sociaux soutiennent des élans de solidarité, mais aussi des élans de violence (Djihad, Black blocs, Capitlole) et une montée de l’irrationnel (complotisme) aux dépens de la rationalité et des processus démocratiques. Mais aussi du jeu « pour le plaisir ». On le voit ici dans le monde de la finance, mais cela s’applique au sport, avec les paris en ligne, autrefois domaine quasi -exclusif du monde hippique.
Robin Hood bouscule Wall Street. Les petits actionnaires font mordre la poussière aux grands méchants fonds activistes (hedge funds).
Comment est-ce possible ? Parceque les réseaux sociaux ont pris un tel développement qu’ils permettent à de petits acteurs de se coaliser.
Dans le même genre, on peut penser aux Gilets jaunes, mais aussi au crowd funding, voire à Wikipedia.
Pourquoi de tels événements aujourd’hui ? La réponse est numérique dans les deux sens du terme :
- le nombre et la complexité des acteurs
- le digital qui permet ces accroissements et ces mises en commun
Les leaders deviennent des « superhubs »
Mais il y a quand même des objets qui deviennent de plus en plus des habitants, parce qu’ils disposent d’une richesse de comportement et d’une autonomie croissante.
On peut même dire qu’il y a concurrence entre ces deux populations
Notes au fil de l'eau
Un réseau social. Un effet de la technologie, des systèmes d'information. Ils sont à la fois :
- des systèmes assez classiques, puisqu’ils appartienennt à une entreprise déterminée ; voire peuvent être réduits à un système dans des milieux autoritaires (la Chine typiquement)
- des écosystèmes, parce qu’ils sont un « milieu ». Un hôte sur un réseau social
Un groupe d’amis sur un réseau social. Différents écosystèmes au sein d’un réseau social
A contre-courant des tendances actuelles qui vont vers un pouvoir sans partage des leaders (Gafa, Musk, Chine, voire E. Macron avec son « conseil de défense…). Se combine, en fait.
Combinaison d’humains et de machines
Wikipedia, le logiciel libre, Linux
L’exemple de Robinhood montre l’implication de plusieurs écosystèmes. A la base, les télécommunications. Puis l’écosystème boursier (Wall Street). D’autant plus ouvert qu’il n’y a plus de commissions de transaction.
Puis la plateforme Reddit, site web Communautaire https://fr.wikipedia.org/wiki/Reddit, qui a fait un saut en valeur.
Sur cette plateforme, le forum WallStreetBets . « Derrière les pseudonymes les plus farfelus, les membres s’échangent de bons plans et se vantent de leurs gains »
Et là-dessus Robinhood, un courtier, qui assure « être en mssion pour démocratiser la finance. A fini par mettre le holà à la spéculation.
En face, la société GameStop , objet de spéculation à la baisse, notamment par Melvin Capital. Possède la chaîne de magasins Micromania.
Le titre a pris jusqu’à 1 600% début février.
Et Elon Musk qui tweet aussi pour faire monter.
La SEC est restée bien silencieuse.
L’AMF en France dit que c’est important.
Les hedge funds ne s’en sont pas mal sortis. Mais les hedge funds auraient accumulé 20 milliards de pertes.
Melvin Capital
Citron research , Muddy Waters
Musk
Il n’y a plus de commissions de transaction
Occupy Wall Street
La Maison Blanche
SEC
Elisabeth Warren
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Références
- Affaire Gamestop (2021). Références presse
- Le logiciel libre, un atout pour la relance (Les Echos 11/2/2021)</br>a
- Des géants et des hommes, par Pierre Louette. (Laffont 2021). Pour en finir avec l'emprise des Gafa sur nos vies.
- Réseaux sociaux : il serait illusoire d'imaginer que cette boite de Pandore puisse être refermée (Le Monde 11/2/2021)</br>
- Superhubs. How the financial elite and their networks rule our world. Par Sandra Navidi (Brealey 2017).
- https://gouvmeth.com/?MotsComm#Reseau