L'écrasement de la systémique par le libéralisme
De gauche à droite : Mitterrand, Reagan, Friedman, Supiot
Retour au sommaire Ecosystèmes . Retour à l'accueil . Dernière révision le 7/10/2021
A partir de 1980, le grand appel à ce qu’on appelle aujourd’hui la responsabilité sociale, voire la « mission » est radicalement mis au placard par le libéralisme de Reagan et de [Friedman]. Au point qu’un François Mitterrand lui-même est obligé (en 1984) de s’y rallier et de jeter aux orties le programme qui l’avait amené au pouvoir. Cette évolution est notamment décrite par [Soriano].
[Supiot] a montré comment on ramène tout à des chiffres.
Dans cette optique, les entreprises ne doivent avoir d’autres objectifs que de rémunérer au maximum leurs actionnaires (et leurs dirigeants à des niveaux obscènes). Et l’État ne doit rien faire d’autre que de leur faciliter la vie, en se gardant de réglementer, en oubliant les lois antitrust et en abaissant les impôts sur les sociétés comme sur les particuliers les plus favorisés. De Macron à Trump et à Xi Jinping.
La gouvernance des systèmes d’information s’y plie elle aussi. En 1982 encore, les lois [Auroux} associent les salariés à la gouvernance des projets informatiques. Mais elles sont vite oubliées, et l’on se concentre sur des mesures de pure performance, les KPI (key performance index), assortis cependant de conseils moins « numériques », les « best practices ».
Les idées libérales ne se sont pas laissées entamer par les folies récurrentes des banques (FTS, subprimes) [Banque] ni par les « optimisations fiscales » des multinationales. On peut certes mettre à leur crédit les magnifiques réalisations du Gafa, dont tout le monde est client tout en le critiquant.