Géographie : Tranquilles chez nous… mais ouverts (hélas ?)


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Vue d'après une carte IGN en relief datant des années 1970. Le plan vers 1600, reconstitué par Florian.

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Il était une fois un bout de bord de Seine qui a retenu l’attention des passants (à pied, en barque ?). Ils ont pu remarquer qu’à l’endroit qui était hier notre port, la rive n’est pas aussi escarpée qu’en amont, mais ne se perd pas dans les alluvions comme en aval.

C’est aussi une zone séparée, de Sartrouville par la Seine, de Poissy et d’Achères par la forêt.

En même temps, Maisons a toujours été proche de Lutèce (pardon, Paris), de sa domination économique et politique. Typiquement, en 1723 ( !), le château n’est sauvé de l’incendie que par les pompiers de Paris.

Mais, au 19e siècle, avec les ponts sur la Seine, elle se voit traversée par la route et le rail. En avant la croissance et le développement, mais gare aux (bruits, fumées, accidents) !

La mentalité mansonnienne à l’image de sa géographie

Cette fermeture s’inscrit dans la psychologie mansonnienne par un sentiment instinctif de supériorité sur les communes voisines : Le Mesnil est petit, Achères est populaire, Sartrouville est mal structurée…

Les Mansonnien(ne)s vivent entre eux. Mais ils travaillent ailleurs, et ils se font servir par un personnel qui vient d’ailleurs… de même que les perturbateurs, pour ne pas dire « la racaille qui nous vient de Cergy ».

Les durs moments de 1815, 1870, 1914-18, 1939-40 ont laissé des souvenirs mais n’encombrent guère nos mémoires.

Même les mouvements intellectuels et politiques transparaissent peu dans nos documents. 1968 est exemplaire à cet égard, nous y reviendrons. Le débat laïc, vers 1903, n’occupe que brièvement le conseil municipal, et plutôt malgré lui.

A l’heure du télétravail et du métavers, cet isolement se renforce et s’oublie à la fois. Avec la fibre optique, nous pouvons nous amuser et travailler sans sortir de notre île.

Notes et documents


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Le projet de déviation le long de la Seine

Le site de la ville est, pour l'essentiel, en pente douce. Cela a facilité une organisation assez rationnelle de la voirie.

Regardons d'autres villes :
- Paris, pour tout le codeur intra-muros autrefois
- Sartrouville, pour, la partie au Sud de l'avenue Maurice Berteau
-Sceaux, pour le centre ville. Mais autour ça descend, sauf vers le Plessis-Robinson
- Plessis-Robinson. Tout en pente, anarchique.

Il a fallu aussi de grands cadrages volontaires. Chez nous le parc très tôt, complété par Lannes. Mais aussi en ville, avec très tôt le "chemin du Peitt Bois" puis, à partir de la gare (autrefois le trou Sautereau), un éventail vers Le mesnil, Poissy, Achères.

Il y a beaucoup de documentation historique sur le site des Amis du château par exemple
la sculpture , par Jean-pierre Denis. Superbe travail. Une mise à jour serait souhaitable, par exemple pour inclure des oeuvres moins conventionnelles, par exemple l'espèce de grand mannequin dans le jarein de la mairie.



Ressources cartographiques sur Maisons

Une toponymie internationale

Quelques explications de noms de rues mansoniennes

Mais aussi sur le site du gîte Petites Ecuries

(Dans les remplacement des anciennes villas, nous ne sommes pas certain d'avoir toujours bien compris les correspondances dans le précieux document de Jacques Barreau)

On trouve une explication des noms de rues dans Maisons-Laffitte. Dans les pas de la mémoire, de Jacques Barreau (Nouvelles éditions Sutton, 2005). Histoire des avenues, rues et places</br>



Il serait intéressant (amusant aussi) de jeter un regard sur la signalisation. Je pense qu'elle reste très modeste jusqu'à l'arrivée de l'automobile, avec d'abord les bornes Michelin (il nous en reste une en bout de Longueil avant de tourner rue de Paris) puis les feux rouges et une floraison de panneaux. Sur ce point, le Parc s'est efforcé de les limiter au minimum. Je n'ai trouvé aucune plaque ancienne, notamment celles en relief sur métal.

On pourrait aussi travailler sur l'éclairage public. Il est venu tard dans le parc, qui auparavant était considéré comme mal famé la nuit.

Le niveau "rue" ne permet pas de descriptions vraiment intéressantes, sauf Longueil dans sa dimension toute particulière.

Les quartiers dessinés par le maire pour les comités sont aussi trop grands pour donner des idées (en tous cas à moi).

On pourrait sans doute travailler au niveau des bureaux de vote. Intéressants parce qu'ils donnent
- une estimation de la densité de population à cet endroit (puisqu'un bureau accueille toujours environ 1000 personnes et qu'on peut mesurer sa surface,
- une estimation de l'ambiance locale, par étude des résultats électoraux, à commencer par le taux d'abstention

On pourrait aussi travailler, intuitivement, sur des zones qui se laissent assez bien caractériser.

Je pense par exemple

- à l'ensemble des ruelles entre Graviers et Vielle-Eglise, plus l'allée des vignerons ; c'est un ensemble de petites maisons qui a dû respecter le parcellaire et les volumes anciens ; en revanche il a été tellement bien rénové qu'on peut difficilement y trouver l'ambiance d'un vieux village, avec ses bons (convialité, proximité) et mauvais (commérages, disputes) côtés;

- à l'autre extrême, tout ce qui entoure la place Napoléon et le centre d'entraînement; ici on est plutôt dans une sorte de désert où les chevaux même sont rares; l'achat récent du Rond Boileau par l'Association syndical du parc laisse attendre des changements : à moins qu'au contraire il s'agisse de préserver la tranquilité de ce vaste quartier (Courrier des Yvelines 1/9/2021) ;

- loin du centre à tous points de vue, à "la rue du Tir" ou au "square Lekain" ;

- au "petit parc", bien typé ;

- à tout le bas de la rue de Paris, flambant neuf avec l'impasse du château, la place Lannes, l'avenue François Mansart... ;

- au vaste espace qui s'allonge en bord de Seine, avec la coulée verte et l'île de la Commune ;

Mais je ne suis ni urbaniste ni sociologue, je ne peux donc donner que des impressions.