Gouvernance et information : des systèmes aux écosystèmes


Les péripéties de la gouvernance au 21ème siècle
Pierre Berger

Notes pour un article et peut-être une conférence

261/1976 : la fin d’un rêve


A Caen, j’espérais la naissance d’une informatique aussi humaine que technique : « La théorie des systèmes ouvrait des horizons plus larges, propices aux formalisations indispensables au développemen de travaux scientifiques comme au travail sur le terrain concret des "organisations »
Il n’en fut rien, et l’informatique se replia sur sa technicité mathématisante.
http://diccan.com/Berger/Inforsid_76.html

et photo de la chambre de commerce
Une informatique qui ferait toute sa place à l'humain. La conceptione t la gouvernance des systèmes d'information se ferait sur des critères purement technico-édonomiques. Nous entrions en fait dans une phase de régression plus générale : Intellectuelle: la coupure entre scientiiques et littéraires n'allait faire que s'aggraver. Economique : c'était la fin des trente glorieuses !

Jean-Louis Le Moigne,
Mélèse
Cegos (la plus humaine peut-être)
Lussato...
Briefs. Efforts de l'Afcet

Reprendre le rapport NIvat.
Gloser sur Morin et Cie. Les efforts persistants de l'Afcet. La création de l'Afscet
TSI

1981 : Le libéralisme sans frein


Reagan aux Etats-Unis, puis un peu plus tard Mitterrand en France, écartent l’Etat de ses pouvoirs régaliens, notamment en matière d’informatique et de télécommunications.

Les pratiques antitrust, encore effectives dans les années 1960, sont rejetées.
La gouvernance arrive avec le rapport Cadbury, essentiellement pour contrôler les actions de l'équipe dirigeante. En particulier quand à ses rémunérations.


Les critères quantitatifs

L'essentiel, ce sont les critères quantitatifs (KPI) réunis dans un tableau de bord, dans des rapports annuels de plus en plus épais (DDE)
Livres sur la valorisation
Et donc les algorithmes. FTS.

Cela va très loin. Voir notamment Supiot.. L'affaire Coase.
Ces critères sont essentiellement économiques : rendement/risque.

Les critères quantitatifs s’imposent, et pour l’économie, privée puis publique, se résument à la productivité

Ceux qui croiraient ingénument que banquiers et financiers sont des êtres toujours rationnels (et honnètes), peuvent se déniaiser avec nos références sur la banque.

Résultats : remarquables, mais…


Magnifiques développements de l’informatique et des réseaux

Apports inespérés d’Internet à tous (Amazon, Facebook, Alibaba, Youtube, Wikipedia…)

Gains importants en productivité et donc niveau de vie

Une concentration excessive

, parce que l'Etat n'a pas fait son boulot aux Etats-Unis
Ou le fait trop bien en Chine.
- abandon de la doctrine antitrust qui prévalait jusqu'en 1980 ; avec pour conséquence l'extrême concentration autour du Gafa
Mais concentration du pouvoir entre quelques firmes ou quelques autocrates
- Superhubs. How the financial elite and their networks rule our world. Par Sandra Navidi (Brealey 2017)

Les données

Données personnelles devenues marchandes
  • les enterprises font ce qu'elles veulent de leurs données
En France, loi de 78 dès l'origine. RGPD , DSA...
Discussions avec les Etat-Unis
Complaisance avec la Chine

L'évasion fiscale

Facilité par la dématérialisation

On dénature l'Etat

Puisque le privé est plus efficace que le public ; aligner la gestion des biens publics sur les méthodes du privé (détaillé chez Soriano)
  • On aligne donc la gestion des adminisrations et institutions publics (notamment les hôpitaux) sur les méthodes du privé : hiérarchie, reporting...

Les conséquences sont fâcheuses pour les hôpitaux publics, la police


Indifférence aux problèmes sociaux


L'infifférence aux questions sociales
- abandon de la protection sociale : le patron peut payer ce qu'il veut, espionner, interdire l'action syndicale ; ou, mieux iencore , externaliser à des auto-entrepreneurs (Uber).
Amazon, Uber, ...
Tout pour le client. Souvent effectivement parce qu'il était sacrifié (bouquin sur le Gafa)

Montée des inégalités


  • entre personnes comme entre pays
L'obscène luxe des plus riches
La théorie du ruissellement


Crises dominées mais graves : 9/11, 2008 pour la finance…
La démocratie en crise (abstentions, complotisme…)

L'attaque du Capitole.

La Bourse devient folle (pas que Robinhood !)

Conséquence pour les DSI


sur le plan informatique, Le Centre mondial, Colmerauer et l'IA de première génération ...
La systémique se vide. Edgar Morin

En informatique (IT, Information Systems), il s'agit essentiellement d'évaluer performances, productivité et sécurité.

Aucune formation humaine des informaticiens
Pas de travail sur le management humain des informaticiens
Tant qu’à faire, on peut aussi bien sous-traiter !
Gouvernance des SI essentiellement centrée sur la technique, en particulier la sécurité (normes ISO)
Critères essentiellement quantitatifs (KPI)
Quels moyens de retour des utilisateu

Ellul, le système techicien
Après par exemple Fourastié

2020 : Le Covid-19


44 ans plus tard...

Le Covid change les rappors humaains
En réunion distancielle, on peut faire beaucoup de choses en dehors du groupe
C'était déjà le cas avec les lattops et les téléphones

- le télétravail tout ce qu'il y avait de géotraphique/spatial dans l'organisation de l'écosystème.
Il n'y a plus un immeuble, un campus, une ville...
Techniquement, on pourrait aller sensiblemen plus loin que Zoom (autant que je le connaisse)
Ex. Reconnaissance automatique des émotions des intervenants
Outils avancé de pilotage pour l'animateur : qui n'a pas parlé ? Duré.

L’économie de marché ne survit que par l’aide des Etats, sans contrepartie substantielle demandée aux entreprises
La rationalité économique passe aux oubliettes : « Quoi qu’il en coûte » (Emmanuel Macron, 15/3/2020)
Les réseaux sociaux soutiennent des élans de solidarité,
mais aussi des élans de violence (Djihad, Black blocs, Capitlole)
et une montée de l’irrationnel (complotisme) aux dépens de la rationalité et des processus démocratiques.

  • C'est l'Etat qui sauve la donne des capitalistes - Déjà la crise de 2008

il redevient interventionniste : ..
interventions : Carrefour, Ant
sécurité, confidentialité, antitrust
impôts . taxe Gafa
débats sur la censure de Trump sur Twitter ou Facebook
la transformation numérique devient une affaire d'Etat

Un changement pour le meilleur ou pour le pire ? Trop tôt pour le dire.

Les réseaux sociaux


On voit bien aussi que les réseaux sociaux on de fait des conséquences sur le public. Rumeurs, etc.
Face à leurs responsabilités, les réseaux sociaux modèrent, voire censurent (Twitter pour Trump). Ce n'est pas leur rôle et d'ailleurs c'est contesté.

2021 : Robinhood


Grâce à un réseau social, les petits boursicoteurs font perdre des milliards aux grands hedge funds. faire plier les gros hedge funds.
Sur l'action de Gamestop
Selon les joueurs, il s’agit de gagner de l’argent, de s’amuser ou de se battre contre les gros joueurs
L’affaire en elle-même durera peu, et la rationalité capitaliste reprend ses droits (un peu trop peut-être), mais
Les hedge funds font évoluer leur politique
Il en restera des traces profondes, en tous cas psychologiques.


Généralisons : vec les réseaux sociaux, "les petits" peuvent s'entendre pour faire plier "les gros".

Robinhood Gilets jaunes Djihad
Mais aussi crowdsourcing, crowdfunding

Ca retombe, mais ça laisse des traces.

On peut être efficace sans structure hiérarchique, sans "système"

2021. Pour un nouvel Etat et au-delà


Sébastien Soriano, X-Mines et président de l’Arcep, publie « Un avenir pour le service public. Un nouvel Etat face à la vague écologique, numérique, démocratique »
Dépasser l’opposition public-privé
Au cœur de son discours : les écosystèmes : « tribus » et « communs »
Pauvrement titré, le livre est une belle synthèse de nombreuses publications récentes (Supiot, Laloux… )

Les réseaux sociaux, a fait émerger de nouveaux types de groupements, les "écosysèmes ». Ils se caractérisent par la relative absence de structures officielles rigides (misarchie) et par leur capacité à générer des opérations soudaines et inattendues, depuis les actes terroristes jusqu’aux cagnottes de solidarité, en passant par de petites séismes comme l'affaire Gamestop qui a secoué Wall Street à la fin de janvier

Les écosystèmes


S'il y a un espoir, je le résumerai dans un mot largement employé par Soriano : écosytème.

Mais une nouvelle forme de systèmes d’information, les réseaux sociaux, a fait émerger de nouveaux types de groupements, les "écosysèmes ». Ils se caractérisent par la relative absence de structures officielles rigides (misarchie) et par leur capacité à générer des opérations soudaines et inattendues, depuis les actes terroristes jusqu’aux cagnottes de solidarité, en passant par de petites séismes comme l'affaire Gamestop qui a secoué Wall Street à la fin de janvier

Un écosystème, pour prolobger le mot d'un ami, c'est un système qui n'a pas de gouvernance. Laissez-moi traduire : qui appelle une autre forme de gouvernance. Et même, qui va imposer, non seulement au Gafa mais à toutes les organisations, une autre forme de gouvernance.

C'est avant tout un effet de la technologie, des systèmes d'information. Mais il ne s'agit pas vriment de systmes, mais d'écostystèmes

Les réseaux sociaux font naître des "écosystèmes" qui ne se gouvernent plus selon les cirtères traditionnels.
Cela a un coté sympathique
Mais aussi dangereux. On ne sait plus qui est resonsable
Car particulier de Trump et de l'assaut du Capitole.

Au coeur de la question : les réseaux sociaux, écosystème informationnel, ou "système d'information sans gouvernance".

Un écosystème, pour prolonger un mot de notre président, c'est un système qui n'a pas de gouvernance. Laissez-moi traduire : qui appelle une autre forme de gouvernance. Et même, qui va imposer, non seulement au Gafa mais à toutes les organisations, une autre forme de gouvernance.

Pour l'informatique, les écosystèmes sont à la foi une application et une composante de leur développement.


Le basculement. 1. Les organisations


La gouvernance, après une période de stabilité conceptuelle de quelque trente ans, vient d’entrer dans une mutation rapide et profonde. D'abord pour répondre à de nouveaux critères, "extrafinanciers", imposés par l'écologie ou pour contrer (si possible) les excès de pouvoir aussi bien des grandes firmes californiennes que des autocrates en Orient.


Le(s) nouveau(x) rôle(s) de l’entreprise


L'entreprise n'a plus pour rôle unique de rémunérer ses actionnaires.
Cela a commencé à changer avec Google. Dès l'origine, Zuckerberg annonce ses intentions : réorganiser les circulations d'information dans le monde. C'est vrai aussi pour Uber (sortir de la crise des taxis) ou AirBNB (créer un nouveau marché des locations) et pour SpaceX : Musk veut aller dans Mars.

Cela change aujourd'hui pour un grand nombre d'entreprises. Elles se donnent une mission, des objectifs écologiques, elles veulent donner du sens au travail de leur personnel pour attirer les jeunes. Cela va jusqu'aux EBE (entreprises à but d'emploi).

Donner du sens. Les salariés, les jeunes et les plus brillants en particulier, se laissent plus facilement embaucher par des entreprises qui peuvent donner un sens à leur vie.


Le nouveau rôle de l’Etat


Les critères extrafinanciers


- ISR, EPS ??? , écologie, inégalités
De nouvelles structures de management
Le réseau social peut-il être une structure de management

Les « méthodes » de management


Assez nombeuses. Une demi-douzaine...
Les « civic tech »
Assez décevantes et difficilement applicables dans les organisations un peu importantes
A contre-courant des tendances actuelles qui vont vers un pouvoir sans partage des leaders (Gafa, Musk, Chine, voire E. Macron avec son « conseil de défense…)

Une nouvelle définition de la gouvernance

Callens
Rapport Cigref


Aujourd'hui le terme devien un mot balise. Sur certains sites d'entreprise, la gouvernance, c'est le conseil d'administration ou l'équipe dirigeante.
Une définition maintenant fréquente (et qui me convient bien) : c'est l'organisation des relations entre l'enteprises et ses parties prenantes (actionnaires, salariés



Dans le monde des entreprises ou de la politique, il s'agit d'organiser les relations entre l'équipe dirigeante et les parties prenantes : actionnaires d'abord, mais aussi clients, fournisseurs, salariés bien sûr, sans oublier les citoyens

Forces et faiblesses des « tribus »


Entre le privé et le public, les tribus, les communs . Ostrom.
Wikipedia, le logiciel libre
Les coopératives
Et justemet les réseaux sociaux

C’est sympa, surtout dans la contestation, mais difficile à mettre concrètement au travail
Rôle limité et dérives des « coopératives »
Dangereux car permet infiltration, blocs violents
Il y a tout de même de magnifiques réalisations à grande échelle : Linux et Wikipedia en particulier.
Quid des infrastructures ?

L'entreprise, un écosystème

Délocalisé, sauf souverainisme, protection
Caractérisée par ses compétences, ses droits
Accessoirement par ses propriétés (terrains)

Cependant Gigafactory d'Elon Musk
Et toute la logistique

Diriger, contrôler… réguler


Le terme est largement employé par Soriano
Il faut aussi motiver
La démocratie est une "contrainte acceptée" (accepted coerction)


  • les réseaux sociaux c'est l'absence de gouvernance et je ne suis pas sur qu'un règlement européen va régler cela. Je pense qu'il faut qu'une équipe de juges ait la clé pour directement supprimer les textes ou les vidéos qui sont contraire aux lois sur simple plainte. Le confier à la gendarmerie me semble risqué et laisser cela aux opérateurs me semble illusoire.



Le basculement. 2. La DSI


La DSI elle-même est un écosystème : un milieu organisé pour l'informatique
De plus en plus isans locaux, sans localisation nécessaire, travaillant facilement en télétravail
Un réseau social
Comment se manage ?

une pression accrue des directions générales pour mieux maîtriser ce qui se passe du côté de l'informatique.s à la pression croissante exercée par la transformation numérique accentuée cette année par le développement du télétravail. Il faut maintenant "dépoter" or, pour de nombreuses raisons, les DSI ont du mal à suivre.

Certaines enteprises sont de purs "systèmes d'information". : Google, Wikipedia, Tiktok, Facebook.

Le parc, le cloud

- La gestion et l'exploitation du parc matériel perd de son importance, car il se transfère d'une part au cloud, de l'autre aux équipements individuels (PC et télephone), sur place ou à domicile. Cette évolution sera encore renforcée par la 5G. Les applications métier elles-mêmes sont externalisées (Saas, Paas).

Pour la gouvernance des systèmes d'information, ses principes mêmes me semblent remis en cause.

L’alignement sur la stratégie de l’organisation
Le nouveau rôle de l’humain dans les applications et les interfaces
Le nouveau rôle de l’humain dans la DSI elle-même
Des réseaux sociaux pour gouverner la DSI ?

L'épaisseur des données : émotionnel


- Avec le big data, toute personne et presque tout objet, sont connus très en détail. Ce qui permet/oblige à différencier/personnaliser toutes les relations. A passer, par exemple, du CRM au Market Automation. Et la robotique comme les réseaux sociaux jouent de plus sur les émotions. Le DSI de demain serat-il un "emotion scientist" ?

Tableau plus joli que Excel


storytelling
localisation, adaptation au temps, newsjacking *

8.3. Vers l'inversion d'initiative. Le nudge. Proactivité

Du rationnel à l'émotionnel
L'informatique devient plus "humaine"
IA, learning, émotion
montée de l'IA, donc processus plus complexes
mais IA, XAI


- La psychologie des utilisateurs
l'émotion : percevoir les états émotionnels des utilisateurs
s'adresser à eux de manière adaptée à leurs émotions
nudge

Plus humain
- relations moins matérielles
- plus en détail
- large contexte , nuances (du binaire N/B au modèle RGG, etc.)
- contexte temporel, local, mondial, et "sémantique" (modèle de l'humain)
- des connaissance psychologiques
- prévisionnel
- réactif en temps réel
- attitude pro-active, inversion d'initiative

avec les fournisseurs
newsjacking
Un enjeu majeur, pour les DSI comme pour la gouvernance en général, sera de prendre en compte ces écosystèmes, de les réguler peut-être, mais plus encore d’y trouver une manière nouvelle de concevoir et de construire.

On a tendance à prendre le réseau social comme un phénomème secondaire, étranger aux applications "sérieuses" de l'informatique. Et s'il était au contraire la réalité centrale de l'avenir ?
L'informatique poursuit son développement "exponentiel" (IA, big data, cloud, 5G… ) et les DSI doivent donc y adapter les systèmes d'information : désilotage, gestion personnalisée et proactive, interfaces plus "graphiques" et plus « humaines ».

Les DSI peut-elles vraiment changer ?


Le poids de la Legacy


Pour moi la principale raison est le poids de l'existant, le Legacy. Mais ce n'est pas le seul facteur. Il y a aussi la dérive des projets tant en waterfall qu'en agile qui "bouffent" les ressources disponibles dans les DSI. Malgré la crise, on continue d'embaucher des wagons de développeurs.


La course aux nouveautés
Donc pour longtemps encore, le besoin de développeurs au sens traditionnel
Une culture exclusivement mathématico-technique
Anecdote sur l'ergonomie des machines de traitement de texte
Leur formation
Les deux cultures

Malheureusement, ça ne devrait pas tellement s'arranger.
Campus Condorcet
Qu’en disent-les jeunes ?

Scénéarios pour la DSI


Organiser la gouvernance des SI en réseau social.
Vivivier la gouvernance et le heu des parties prenantes au delà des réglèmentations et des rapport officiels ... illisibles.
Et du dialogue

. La DSI disparaît

Il s'agit d'atteindre une agilité maximale, dans un monde qui évolue exponentiellement et de manière imprévisible.

Non seulement les serveurs mais les applications passent toutes dans le cloud, avec le SaaS et le PaaS . L'agilité appelle par exemple des infrastructures "huperconvergées désagrégées", autrement dit on combine toutes les applications, mais le prestataire distingue les volumes de données et les puissances de traitement.

Il n'y a plus non plus de gestion de parc : les seuls matériels sont les PC portables et les smartphones du personnel, plus ou moins en télétravail. Ce parc se gère comme des consommables. Le déploiement des applications est assuré par le cloud.

Tant qu'à faire, il n'y a plus non plus de personnel informatique. Dans un monde qui change si vite, on ne peut pas s'encombrer de personnels coûteux en CDI. La "DSI" se réduit à une petite équipe stratégique opérant dans le cadre de la direction générale.

. La DSI devient une équipe aux compétences essentiellement humaines et psychologiques.

En effet le big data et la puissance informatique conduisent à des machines plus émotionnelles, en ce sens qu'elles excellent :
- à détecter les émotions humaines et les situations qu'elles sous-tendent,
- à en faire des synthèses pour orienter production et stratégie,
- à se présenter aux humains sous des formes expressives (avec le danger d'une "uncanny valley" si les utilisateurs s'aperçoivent brutalement qu'ils ont affaire à une machine alors qu'ils croyaient dialoguer avec un interlocuteur humain).

L’importance stratégique de ces nouvelles fonctionnalités exige de la DSI de nouvelles compétences. Elle doit bien sentir les états émotionnels d'une clientèle aux instincts sur-stimulés par les réseaux sociaux et l'action similaire des concurrents. Si elle veut survivre, elle doit aussi interpréter en temps réel les ressentis de la direction générale voire du conseil d'administration, sans parler du personnel.

La DSI a toujours besoin de quelques geeks surdoués qui sachent aller au cœur de machines complexes et souvent opaques (réseaux neuronaux en particulier) et pour veiller à la sécurité. Mais sa stratégie relève principalement de l'intuition et d’un sens de l’humain appuyé sur une solide formation psychologique et sociologique.

. Rien ne change vraiment.

Les humains de formation "littéraire" restent toujours aussi imperméables aux réalités d'une informatique de plus en plus complexe. Quant aux scientifiques, l’hyper-rationalisation de la conception des processus et des logiciels laisse peu de place à l’empathie, à la compassion, au charisme entraînant. Ces concepteurs et pilotes de systèmes ont d'ailleurs déjà trop à faire avec des programmes de plus en plus complexes, peu transparents (problème de la XAI, explainable artificial intelligence).
Et de toutes façons, ils doivent au jour le jour courir après des technologies galopantes et des agressions (virus, déni de service, ransomware) de plus en plus sophistiquées.


Références


Références, par date de parution

L'interview de l'AFP
Livre sur la misarchie
Le livre sur l'impossible concurrence au sein du Gafa
Le livre sur les chinois, mentalité

Tableau plus joli que Excel :
https://www.tableau.com/trial/tableau-software?utm_campaign_id=2017049&utm_campaign=Prospecting-CORE-ALL-ALL-ALL-ALL&utm_medium=Paid+Search&utm_source=Bing&utm_language=EN&utm_country=USCA&kw=%2Btableau&adgroup=CTX-Brand-Core-B&adused=ETA&matchtype=p&placement=&&msclkid=d64052fb7bd01619712e0d0b3aa9e4f4&gclid=d64052fb7bd01619712e0d0b3aa9e4f4&gclsrc=3p.ds

- L'informatique et le citoyen. Un nouvel espace d'expression démocratique. Dossier de plusieurs articles dans Le Monde Informatique sur l'ensemble des institutions françaises.Avec une interview de Daniel Duthil : "Il faut créer un nouveau système métrique". Très belle idée dont on trouvera plus tard des analogues par exemple dans les réflexion d’Alain Supiot.
- Affaire Gamestop (2021). Références presse
- Le logiciel libre, un atout pour la relance (Les Echos 11/2/2021)</br>a
- Des géants et des hommes, par Pierre Louette. (Laffont 2021). Pour en finir avec l'emprise des Gafa sur nos vies.
- Un avenir pour le service public, par Sébastien Soriano (Odile Jacob 2021). Un nouvel Etat face à la vague écologique, numérique, informatique.
- IT Governance. An International Guide to Data Security and ISO27001/ISO27002, par Alan Calder et Steve Watkins (Kogan. 7eme édition 2020).
- Salzman et Rosé. Gouvernance
- Rapport Cigref
- Réseaux sociaux : il serait illusoire d'imaginer que cette boite de Pandore puisse être refermée (Le Monde 11/2/2021)</br>
- Gouvernance : tout est à repenser ! (Gouvmeth 7/6/2020). Bref article sur le fait qu’Internet change tout.
- Pilotage du SI et de la transformation digitale. Les tableaux de bord de la DSI, par Christophe Legrenzi et Philippe Rosé. Dunod 2020.
- Loi Pacte (Gouvernement, 2019).
- Superhubs. How the financial elite and their networks rule our world. Par Sandra Navidi (Brealey 2017)
- Gouvernance des organisations. Exemples sectoriels, enjeux transverses. Sous la direction de Jean-Michel Huet et Viviane Neiter (Dunod 2016).
- La gouvernance par les nombres, par Alain Supiot (Fayard 2015). L’ouvrage, expression de son cours au Collège de France, développe la thèse que l’impératif moral (Kant) est de plus en plus abandonné au profit de transactions quantitatives
- Reinventing Organizations, par Frédéric Laloux (Diateino 2014)
- Gouvernance, théorie et pratiques, sous la direction de Dorval Brunelle. (Institut d’études internationales de Montréal, 2010). PDF en ligne. Nombreux exemples surtout en Amérique latine.
-<em>Le monde d'après. Une crise sans précédent</em> par Matthieu Pigasse et Gilles Finchelstein (Plon 2009) </br>
- IT Gouvernance. Management stratégique d'un système d'information, par Frédéric Georgel (Dunod, 3eme édition 2009)
- Vers une nouvelle gouvernance des entreprises. L’entreprise face à ses parties prenantes. De Jacques Igalens et Sébastien Point. Dunod 2009. Avec de nombreux exemples.
- Un des mots-clés de la DSI d'aujourd'hui, par Jean-François Pépin (Journée Asti, 15 mai 2002)
- La gouvernance d'Internet. sous la direction de F. Massit-Folléa et J.F. Delmas, Hermès/Lavoisier 2002.
- Gouvernance en tant que "contrôle de l'exécutif", Voir Démocratie et télésurveillance, de Stéphane Callens (Presses universitaires du Septentrion, 2002).
- La gouvernance des entreprises, par Franck Bancel. (Economica 1997)
- Journée Cigref-Afai sur la gouvernance du SI AH No 106 (entreprises) et AH No 108 (concepts)
- Rapport Cigref "gouvernance du système d'information" AH No 85 (entreprises)
- Education for system designer/user cooperation. par Ulrich Briefs (ed.) North Holland 1985. (ed.).
- Systems design for, with and by the users. North Holland 1983.
- Le système techisien par Jacques Ellul (Calmann-Lévy 1977)
- Ulrich Briefs



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