Numérique et travail : trois surprises



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Le numérique nous a offert trois surprises depuis l'arrivée du Covid :

1. La machine économique a, pour une très large part, continué à fonctionner. Sans le télétravail, la crise aurait été bien plus profonde. Et les équipements en réseaux et postes de travail, qui n'avaient pas été conçus pour cela, ont tenu le choc, moyennant bien sûr des achats et des aménagements. Voir télétravail

2.Le chômage aurait dû bondir, du fait de la numérisation combinée avec le Covid.. Bien sûr, les interventions de l'Etat étaient indispensables. Mais, bonne ou mauvaise surprise, les entreprises se plaignent plutôt de la difficulté à embaucher. Et le secteur public (enseignement, sécurité, santé, dépendance...) ne demanderait qu'à embaucher largement si les Finances le permettaient. voir emploi

3. L'automatisation et la robotisation ne sont pas toujours "déshumanisantes". Certes c'est le cas par exemple pour le petit personnel des Gafa (entrepôts d'Amazon, modérateurs de Google, auto-entrepreneurs d'Uber). Mais là, il s'agit d'une stratégie volontaire des employeurs pour casser les prix. Dans d'autres cas, la machine humanise les tâches. Deux exemples :
- dans les véhicules, les régulateurs de vitesse permettent de se concentrer sur la circulation sans avoir besoin de regarder fréquemment le compteur ;
- dans les supermarchés et les banques, l'arrivée des caisses automatiques réduit le nombre des caissières traditionnelles, au travail lourdement mécanisé, mais fait émerger le besoin d'assistantes avec une relation bien plus psychologique avec les clients; bon,
- Shneiderman propose un modèle qui dépasse le traditionnelle opposition entre pilotage par l'homme et pilotage automatique, en montrant comment les bonnes solutions combinent un accroissement du "contrôle" tant par l'homme que par la machine. voir autnomie.

Bon, ne rêvons pas trop quand même !