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2020, une grande année pour la gouvernance... et surtout le numérique

Si vous êtes pressé, la belle synthèse d'EY vous suffira.

S'il vous reste encore quelques minutes, offrons-nous quelques compléments en pensant principalement au numérique et de l'informatique.

1. En contraignant au "distanciel", le Covid a considérablement augmenté l'importance du numérique. Conseils d'administration, assemblées générales, réunions de comités, et même la réception du Président de la République par la Convention Citoyenne se tiennent partiellement ou totalement par téléconférence. Cela devient même souvent une obligation légale. Mais, depuis les copropriétés jusqu'aux grandes entreprises, "la généralisation de la tenue des AG en visio/audioconférence a mis à mal le dialogue".
Le distanciel peut être plus efficace et plus égalitaire que le présentiel. Mais il y a danger pour le mental, note par exemple l'association Attention Hyperconnexion.

2. Les compétences en numériques restent insuffisantes, y compris dans les conseils d'administration, note EY : "Il faut poursuivre les efforts de diversité dans le recrutement de nouveaux profils d'administrateurs : "digital native"...".

3. La responsabilité sociale et environnementale est de plus en plus présente dans le monde économique. Y compris pour les petits actionnaires (les porfefeuilles "ISR" font mieux que le CACù 40) que pour des acteurs majeurs comme le fonds de pension Blackrock.

4. Au niveau mondial, la densité numérique va s'accroître sensiblement avec l'arrivée de la 5G et de l'Internet des objets. D'où les efforts de tous, retraités compris, pour la "transforamtion" numérique. Non sans quelques contestations.

4. Pour autant, le numérique ne va plus avoir la bride sur le cou, comme c'était le cas depuis les années 1980, avec le néolibéralisme, l'absence de procédures antitrust, l'évasion fiscale.
Certes la Chine continue sans scrupule, voire avec fierté, à pousser au fichage généralisé. Meme là, "Big Brother est sur le gril" titre Le Monde du 16 décembre 2020.
Mais l'Europe avance rapidement avec le RGPD sur les données et en cette fin d'année, deux nouveaux règlements : l'un relatif aux contenus (Digital Services Act, DSA) l'autre à la concurrence (Digital Market Act, DMA). Les Etats-Unis eux-mêmes commencent à s'armer contre les Gafa, et la présidence Biden devrait accélérer le mouvement.

5. De plus, le numérique commence à consommer trop d'énergie. Pire, la fabrication comme la destruction des matériels numériques sont très polluantes. De ce point de vue, l'arrivée de la 5G est une catatrophe puisqu'elle devrait obliger à remplacer des millions sinon des milliards de téléphones. Aucune instance nationale ou internationale n'a l'air de s'en soucier.

6. Les inégalités s'accroissent. Les plus riches affichent un luxe obscène (villas à jusqu'à un milliard d'euros, yachts, jets privés gros porteurs...). Mais il n'y a plus de "fracture numérique" (sauf dans les conseils d'administration, voir plus haut, Lol). Presque tout le monde dispose d'un téléphone avec son puissant processeur et ses accès à d'innombrables services. Restent tout de même des anciens...

7. La démocratie est chahutée dans le monde entier. On parle de misarchie, et l'on voit de sympathiques petites communautés prospérer sous le signe de l'horizontalité. La France a tenté plusieurs expériences : Grand Débat, Convention citoyenne. Sans vraiment convaincre. Mais ce sont toujours de fortes personnalités qui font bouger le monde, d'Elon Musk à Xi Jiping. Le numérique, comme toutes les technologies, semble écraser les classes et structures "moyennes".

2020 se termine, 2021 et la suite inquiètent. Heureusement, les jeunes ne désespèrent pas, note le Parisien. Alors, malgré tout,

joyeuses fêtes et bonne année !

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