Retour au calme : l'affaire de toutes et de tous



La mort de Nahël est indéniablement un drame même s’il convient avec réalisme de condamner les comportements de nombreux mineurs refusant de déférer aux injonctions naturelles des forces de police et de s’interroger sur la carence de certains parents quant à l’exercice de leur autorité/responsabilité parentale.

Force doit rester à Loi et aux autorités de police et de justice.

Ces violences urbaines (émeutes, saccages, pillages, incendies volontaires, prises à partie et violences contre les policiers, pompiers, ambulances…) sont des crimes et délits qui sont inacceptables et la mort de Nahël ne saurait les expliquer, les justifier, les légitimer.

Leurs auteurs doivent être arrêtés et « invités » à comparaître en comparution immédiate devant les chambres correctionnelles de nos Tribunaux judiciaires.

Les premières condamnations à des peines ferme de prison avec mandat de dépôt (emprisonnement immédiat après le prononcé de la peine) viennent d’être rendues par les Tribunaux correctionnels compétents.

Il convient de rappeler aux parents leurs responsabilités en qualité de représentants légaux de leurs enfants mineurs.

Et si nécessaire il ne faut pas hésiter à prendre des arrêtés de couvre-feu dès 21h pour tous les mineurs avec des sanctions pour les parents en cas de non-respect.

Et si cela ne suffit pas l’état d’urgence peut être ordonné.

Enfin il appartient à tout élu de la République, représentant syndical et plus largement à tout citoyen d’appeler à la raison, au calme et à la responsabilité ainsi que de rappeler que Force doit rester à Loi.

Tout refus d’appel au calme ou tentative de légitimer ces violences urbaines comme tout appel/incitation/suggestion à la guerre civile ou suggestion au besoin de « donner l’ordre de tirer sur les émeutiers » est une atteinte à nos institutions, à notre République, à notre démocratie et à nos valeurs.

Nous devons témoigner notre soutien et notre reconnaissance aux forces de l’ordre, aux pompiers, aux médecins et personnels de santé, aux élus courageux, tel celui par exemple de Sannois, qui œuvrent pour notre sécurité, qui protègent nos biens tant personnels que communs, qui veillent à ce que la Force et l’Ordre restent à la Loi et aux autorités de police et de justice dans le respect de nos règles démocratiques et républicaines.

Il nous appartient enfin à chacun d’entre-nous d’être des citoyens vigilants remplissant pleinement notre rôle de parent, d’amis, de voisin, de citoyen afin d’alerter et de veiller à empêcher, autant que possible, autour de nous de tels actes inacceptables mettant à mal le pacte républicain et le vivre ensemble.

Espérant un retour immédiat au calme et à l’Ordre républicain, je vous souhaite de passer un excellent week-end.

Benoît DUMONTET

Commentaires


Pierre Berger : Bien sûr.
Mais si on s'arrête là, on ne fera pas beaucoup avancer les choses.
Les jeunes ont de multiples raisons d'être inquiets, anxieux.
L'avenir de la planète est sombre, de la climatologie aux dictatures et aux guerres, sans oublier les inégalités.
Il faudrait pouvoir leur donner de l'espoir concrètement.
Avez-vous des idées autres que le père Fouettard ?

Benoit Dumontel : Cher Pierre Berger,
Il y a un temps pour tout.
Face à des émeutes urbaines il faut faire face à l’urgence et il n’y a pas d’autres réponses que l’autorité afin notamment préserver ce qui a été déjà fait.
Brûler des mairies, des bibliothèques, des centres des restos du cœur, des théâtres, des postes de police municipale ou nationale, des voitures, des bus, des trams ne fera que renforcer les situations de précarité des quartiers touchés et n’apporte strictement aucune solution.
Une fois le calme revenu il faudra mettre en œuvre des politiques permettant de répondre aux inquiétudes légitimes de toute la jeunesse.
Les idées j’en ai en effet quelques unes.
On en reparlera plus tard.


- Pierre Berger : On en reparlera quand vous voudrez.