Histoire générale


Retour à l'histoire mansonnienne

Du chaos original (qui est si l’on veut aussi bien un zéro qu’un infini de complexité), on a une montée progressive par phases
- des atomes de plus en plus gros ; mais au bout d’un moment, les atomes deviennent instables
- des cristaux, mais la piste s’avèrera sans suite très passionnantes (jusqu’à l’arrivée du silicium monocristallin)
- des molécules ; le poids moléculaire donne une idée sommaire de leur complexité ; les molécules de la chimie « minérale » s’organisent (mystère, certes) pour former une « soupe primale » où ARN puis ADN apparaissent ; autant que je sache, ce sont d’assez loin les plus grosses molécules connues…
(mais la question de mon premier message était justement de demander à ta chimiste s’il y avait d’autres très grosses molécules)

… mais là aussi on a un « sommet », et la nature passe donc à un niveau supérieur d’organisation, de deux façons
. les écosystèmes « naturels »
. le langage articulé, qui permet des jeux d’interaction beaucoup plus riches.

Mais la tribu de chasseurs-cueilleurs trouve elle aussi ses limites de complexité. D’où la création des villes. C’est-à-dire un externalisation de la structure sociale. Les villes essaient toutes plus ou moins, d’Alexandre à Xi en passant par les Romains, les Habsbourg, Napoléon... à grossir en contrôlant la totalité de l’humanité et donc de la planète.

Arrive l’informatique et Internet, qui permet une mondialisation radicale et profonde… mais qui bute sur les limites psychologiques des humains (Poutine).

En termes de complexité, toute cette montée pourrait, sous réserves, se modéliser quantitativement, depuis le poids atomique et moléculaire jusqu’au big data, en s’appuyant notamment sur la meilleure définition de la complexité que je connaisse : « la longueur du plus court programme qui permet de décrire ou générer l’objet ».

Où allons-nous.
Personne n’en sait rien, bien sûr, y compris Kai-Fu Lee qui le dit clairement.

Alors là, deux attitudes possibles
- on n’en sait rien donc en s’en f…
- on peut peut-être quelque chose, et ça mérite donc d’essayer de voir… sans trop d’illusions, bien sûr. Là où je fais un pari : la montée en complexité qui a commencé il y a 15 milliards d’années ne devrait pas s’arrêter en 2022 ; big data, IA et 5-6 G semblent la voie… et je trouve un certain plaisir à penser. Ca n’est pas tout à fait raisonnable, mais l’amour non plus n’a jamais été raisonnable. Et comme ça m’est venu en coupant l’escalope ce midi : rien de plus fou qu’un amour raisonnable.