L'hôpital a peur du scalpel


Retour aux généralités sur la santé

:Report sine die ("de quelques mois"...) pour les journées "Informatique hospitalière au coeur du système d'information de santé". On se demande si l'hospitalisation publique française parviendra un jour à mettre de l'ordre dans ses affaires. En février dernier, après maintes péripéties, le ministre de la Santé se décidait à publier le rapport demandé à l'Igas (Inspection générale des affaires sociales, voir LMI du 10 mars).

Rapport sévère, même dans la version publiée, certainement plus modérée que les documents de base des enquêteurs. La dépense globale atteint deux ou trois milliards de francs. Le ministère ne dispose d'aucune analyse précise et exhaustive sur leur emploi. Et les organismes de pilotage (CIHS, CNEH) n'ont pas les moyens ou les structures nécessaires. Mais les avis concordent pour penser que la liberté laissée aux différents établissements conduisent à des dépenses excessives et ne conduisent pas à une efficace politique de progiciels.

Publié avant les élections présidentielles, le rapport ne pouvait déboucher immédiatement sur l'actino. Mais on pouvait espérer que le nouveau gouvernement disposerait ainsi d'une base solide pour agir. On peut aujourd'hui se demander combien de temps il lui faudra pour "donner le coup d'envoi d'une nouvelle dynamique", pour reprendre les termes du communiqué de report.

P.B LMI . 15/9.1995