Discours de Pierre Huillet


Retour à l'accueil mansonnien Dernière révision le 3/1/2023

Le jour de son installation comme maire. 1959

Mesdames, messieurs, mes chers collègues

En me faisant l'honneur de m'appeler à la présidence de votre assemblée, vous avez voulue me renouveler votre confiance. Je vous adresse mes vifs remerciements. Cette confiance, vous me l'avez déjà donnée sans partage en vous assemblant autour de moi pour cette campagne électorale qui vient de prendre fin.

Le succès nous a récompensés nous le devons à ces multiples amitiés qui ont convergé sur nous à l'heure décisive du scrutin. Les électeurs ont pleinement ratifié notre cchoix, le vote a confirmé que vous aviez l'estime de tous.

Notre force soyez en surs a été essentiellement cette solide union que rien n'a pu entamer. Chacun de vous a oeuvré,pour la liste toute entière au jour de la tempête. L'équipage doit être solidaire du capitaine si l'on veut que le navire arrive à bon port.

Un travail efficace, constructif, nous attend maintenant , notre équipe ne redoute pas cette charge . Le programme nouveau que nous allons entreprendre est le prolongement logique et normal de ce qui a déjà été fait, il vient le compléter, il vient parachever les réalisations effectuées . Le plan des travaux sera le premier souci de nos (vos ?) prochaines réunions. Nous vous demandons dès maintenant de penser à ces projets, car notre union, notre entente ne doit pas signifier acceptation passive : chacun doit apporter sa pierre à l'édifice commun. Chacun a le droit et le devoir d'exprimer sincèrement son opinion. Dans nos rapports, la vérité ne doit jamais être éclipsée par l'amitié. Ceux qui m'ont vu à l'oeuvre savent que j'ai toujours accepté toutes les discussions, dès lors qu'elles étaient nécessaires à mettre en évidence le bien d'une proposition.

Dans cette salle, j'ai toujours affirmé que la majorité était le seul juge. Votre nouveau président a toujours été respectueux de ce principe : Il s'engage devant vous tous à ne pas s'en écarter dans l'avenir.

Vous dire que je n'éprouve pas en ce moment une réelle émotion serait vous cacher mes sentiments intimes. Dans cette salle depuis six ans autour de cette table, des vides se sont creusés , la mort impitoyable a frappé dans nos rangs. A cette tristesse s'ajoute la réelle mélancolie que vous ressentez comme moi de certains amis, collègues disparus, collègues éloignés. Leur souvenir demeure parmi nous, il est dans nos pensées ce soir et aussi dans nos coeurs. Plus particulièrement notre souvenir se porte vers ceux qui, pour défendre notre pays, ont été jusqu'au suprême sacrifice. Leurs noms sont inscrits en lettres d'or sur les stèles de marbre devant lesquelles nous irons demain nous incliner tous ensemble.

Permettez-moi, en votre nom, de rendre dès ce soir aux enfants de Maisons-Laffitte morts pour la France, le juste hommage qui leur est dû. Exprimons, voulez-vous, aux anciens combattants , aux enfants de Maisons-Laffitte actuellement en Algérie, ainsi qu'à leurs familles, nos sentiments de déférente et cordiale sympathie.

Six ans de travail en commun, six années de réalisations constructives, comment pourrais-je en faire état sans cite le nom du maire sortant, le docteur Charles Debaudre. A mes collègues du précédent conseil, à moi-même qui fut son adjoint, il a bien voulu communiquer sa parfaite connaissance de la vie de la cité. Ses enseignements m'ont été particulièrement précieux. Une longue activité mise toute entière au service des affaires publiques, une longue carrière professionnelle, tout cela lui donnait une grande expérience d'administrateur. Nous en avons bénéficié tout au long de cette collaboration. Nous lui souhaitons de retrouver rapidement une robuste santé, que les soucis de sa charge ont un moment altérée, afin qu'il puisse maintenant profiter amplement des nombreux amis qu'il compte à Maisons-Laffitte.

L'affluence de ce soir, chers amis, laisse présager une audience attentive pour nos réunions futures. Aussi puis-je, sans inconvénient,, remettre à plus tard ces exposés de programme qui sont d'ailleurs connus de tous puisqu'ils figurent dans les affiches posées par nos soins aux quatre coins de la ville.

Nous dirons simplement, à l'ouverture de nos travaux, que la Cité, telle que nous la concevons, doit être avant tout une grande famille conscience de ses droits et de ses devoirs. Il ne faut pas que les habitants fuient cette vie communautaire qu'ils ne recherchent qu'aux heures du danger.

Manifestations culturelles, artistiques, musicales, sportves, commerciales doivent être autant de moyens de rencontre. Nos efforts doivent tendre à provoquer ces contacts entre habitants de la cité et là les multiplier.

Les ressentiment, les animosités même ne résistent pas au contact de la réalité (?). Bien des querelles n'ont plus de sens quand les hommes se connaissent, souvent les différents s'évanouissent quand les rencontres se sont produites.

Notre rôle à nous est de créer ces circuits, de forger ces chaînes d'amitié qui doivent lier les hommes de bonne volonté. Il nous appartient de développer à l'intérieur de la Cité cette paix (?) humaine que beaucoup recherchent mais que bien peu pratiquent.

A tous ceux qui s'intéressent à la vie de notre belle ville, à tous ceux qui ne prennent pas à plaisir la critique systématique, mon bureau sera toujours ouvert

Cette maison est la vôtre, à vous tous les Mansonniens, sans distinction de classe et de ... professionnelle. Faites en sorte que cette Maison Commune devienne le carrefour vivant de la Cité.