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Nos chers pavillons...




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Le "caractère pavillonnaire" de Maisons fait le plaisir de beaucoup (moi compris), et notre maire (si je me souviens bien), s'est plusieurse fois à engager à le maintenir.

Mais aujourd'hui, le pavillon traditionnel et son petit jardin posent cinq sortes de problèmes :

- Energie. Ancien et même neuf, le pavillon n'est pas économe d'énergie pour se chauffer en hiver, voire (de plus en plus souvent avec la montée annoncée des canicules) pour se rafraîchir en été. Des auteurs comme Jancovici y insistent C'est particulièrement vrai pour nombre de somptueuses villas construites au 19eme siècle comme résidences secondaires de parisiens fortunés, et où l'on ne venait qu'aux belle saisons, sans avoir à se préoccuper de leur chauffage. Quelques unes sont vraiment superbes, ou porteuses de glorieux souvenirs. Les autres n'intéressent plus que les nostalgiques... jusqu'au moment où ils ont besoin d'argent et vendent au plus offrant.

- Imperméabilisation et grignotage des terrains verts. La poussée démographique urbaine conduit à développer de nouveaux quartiers dans des zones jusqu'ici forestières et surtout agricoles (je pense à Montesson, voire au Mesnil) ; même dans les zones pavillonnaires anciennes, les propriétaires divisent souvent leur parcelle pour laisser s'y construire de nouveaux pavillons. Et souvent ils préfèrent remplacer graviers et gazons par du béton bien propre sous leurs pieds les jours de pluie

- Sous-occupation. Notre population mansonnienne comprend nombre de personnes âgées (moi compris). En conséquence, nombre de maisons, parfois grandes et conçus pour des familles nombreuse, ne sont plus occupées que par des personnes âgées seules ou en couple. Tant pis pour les jeunes ménages : les prix sont prohibilifs.

- Esthétique. -Nombre de pavillons ont été construits sans architecte, par un entrepreneur techniquement compétent, mais sans formation artitique. Cela se sent souvent. On voit se juxtaposer des architectures aussi disparates que peu grâcieuses. La situation a empiré, surtout entre les deux guerres, faut d'un urbanisme vigilant. On a laisse construire des immeubles de quatre ou cinq étages entre deux gentils pavillons, qu'il déflorent par leurs grands murs aveugles.

- Social. En théorie, le pavillon est un idéal de tranquilité voire de sociabilité entre voisins. Et l'on peut inviter les amis et leurs enfants à jouer dans le jardin. En pratique, l'habitant pavillonnaire est souvent bien solitaire, entouré de voisins trop différents de lui, et qu'on ne peut d'ailleures rejoindre que par des détours assez longs dans des rues passantes. Une cage d'escalier un peu spacieuse et bien éclairée peut devenir un espace convivial, avec des ménages qui laissent leurs portes ouvertes, des enfants qui passent d'un appartement à l 'autre et des cuisinier-ères qui traversent le palier pour demander un peu d'huile pour leur salade. Impossible en pavillon.

En outre, la cherté des prix rend impossible une diversification des populations et renforce un "zoning" opposant des communes bourgeoises à des cités déshéritées. C'est une source naturelle d'incompréhension et de violence.

Le remplacement des pavillons par des immeubles n'est donc pas (ou pas seulement) une conséquence de la cupidité des propriétaires qui veulent vendre à des promoteurs Et à un urbanisme complice qui laisserait faire. C'est au contraire une poussée des pouvoirs publics pour répondre à des impératifs écologiques et sociaux.


Cela dit, les immeubles posent eux aussi leurs problèmes, surtout ceusxque l'on construit actuellement. En particulier, sous la pression des prix :
- les appartements sont de plus en plus petits (d'ailleurs peu propres au télétravail pour cette simple raison) ;
- il n'y a plus de cages d'escalier ; on prend l'ascenseur ; les escaliers ne sont plus qu'une solution de secours, coupée par des portes à chaque étage, et des paliers petits et obscurs ;
- les halls d'accueil sont assez limités aussi, et malgré fermetures et codes, peuvent être squattés par des bandes bruyantes ou franhement criminelles.;
- l'esthétique n'est que rarement au rendez-vous ; et même des immeubles qui ont bonne allure à leur mise en service, viellissent mal, pour mauvaise qualité des matériaux (bétons, bois) et d'un manque de reliefs adaptés pour bloquer les ruissellements.

Reste le bruit. En principe, on imagine qu'un pavillon entouré de son jardin est plus silencieux qu'un appartement avec des occupants dessus et dessous. En pratique, l'expérience montre qu'un voisin de pavillon peut être tout aussi bruyant. En particulier l'été quand tout le monde va au jardin. Mais il suffit d'un chien, d'un coq... ou d'un piano, pour briser la tranquillité.

Je pourrais vous montrer maintes photos pour illustrer ces propos. Ce serait peut-être un peu trop malveillant pour leurs propriétaires ou locataires. Vous en trouverez quelques unes en parcourant notre liste des rues.

Que faire ? Durcir des règlementations déjà contraignantes ? Eduquer à l'écologie (les jeunes y sont plus sensibles ? Ce que nous avons tenté ici, c'est au moins de faire tomber les mythes.

Tous les avis seront les bienvenus.

P.B. 7/11/2021

Quelques références
- Les promoteurs ace au casse-tête de la zéro-artificialisation des sols (Les Echos 4/11/2021)
- Faut-il freiner la construction de maisons individuelles. Débat (La Croix 19/10/2021)
- Permis de construire le dilemme des maires (Les Echos 21/9/2021)
- Comment relancer la construction de logements sociaux (La Croix 27/8/2021)
- Jancovici au Collège de France : L'habitat du futur - 28/04/2017. Vidéo, une heure.
- Jancovici : Comment faire pour que la descente énergétique soit socialement acceptable ? 24/09/2019. Vidéo 8 minutes.
- Jancovici. Leçon inaugurale au Collège de France" Vidéo, 2 heures.
- ""<a href = "https://www.youtube.com/watch?v=IOFTLPPjta4">Rêve pavillonnaire, les dessous d'un modèle</a>. 2019 . Vidéo 1h48. Mais il s'agit de zones pavillonnaire nouvelles et éloignées des centre-ville.

De portée plus générale :
- La Sculpture du vivant. Le Suicide cellulaire ou la mort créatrice. par Jean-Claude Ameisen (Seuil 2014)



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