Paroisse, notes historiques


Quelques notes sur les églises de Maisons-Laffitte. il y a beaucoup de choses ailleurs, notamment des numéros des Amis du château

"Il faut tenter de reconstruire l'Europe selon sa véritable identité qui est, dans sa racine originaire, une identité chrétienne". Ces mots de Jean- Paul II (Ravenne, 1986), peuvents'appliquer à Maisons-Laffitte. Les plus anciens témoignages sur ses origines remontent aux bénédictins qui défrichèrent la forêt au cours du haut moyen-âge. C'est de dont témoigne le "polyptique d'Irminon", même si la localisation des "mansiones" dont parle ce document est assez vague.

Ce sont les moines qui construisent, au XIIeme siècle, la première église de Maisons. De cette époque, il ne reste que le clocher de l'ancienne église: elle était alors la chapelle du prieuré bénédictin de Maisons-Laffitte, qui déménagera par la suite pour s'installer rue du Mesnil.

Au fil des siècles, la paroisse progresse. Au XVeme siècle, l'Eglise se reconstruit. Le château, lui, passe par ses heures de gloire ou de déclin. Tantôt reconstruit dans sa splendeur actuelle par le comte d'Artois et Mansart, tantôt remis au coeur d'une vie nouvelle, fantaisiste et mondaine, par Laffitte, tantôt triste et déserté. Pour la paroisse, la vie continue et, comme l'écrit Pierre Dhers "C'est dans le cadre des paroisses, non des seigneuries, que s'organisa peu à peu la vie civile. Les habitants des paroisses formèrent des communautés qui délibéraient de leurs intérêts propres. Elles apparaissent du

XIeme au XIIIeme siècle".

Ne diminuons pas les mérites des maîtres du château, qui apportent beaucoup à la ville. C'est justement à la fin de second empire que l'ancienne église apparaît définitivement comme insuffisante pour la communauté, et qu'un courageux curé, le père Placet, se lance dans l'aventure de donner à la paroisse un sanctuaire à sa mesure. Il y faudra des années, car les mondains de l'époque n'ont guère le coeur à la dévotion. Puis survient la guerre de 1870. Il faudra attendre... pour que la nouvelle église Saint Nicolas soit enfin terminée.

Mais la croissance continue, et entre les deux guerres, la montée des lotissements de "la ville" (entre Seine et voie ferrée) appelle un lieu de prière. Les fonds manquent plus encore
qu'autrefois. Même l'achat du terrain est hors de portée de la communauté paroissiale de l'époque, et c'est l'association diocésaine de Versailles qui se porte acquéreur d'un lot, rue
Laffitte, sur l'emplacement et avec un bâtiment restant de l'ancienne société du Borax. Pas question de pierre de taille ni de clocher. Ce sera une "chapelle de secours". Le jour de son
entrée en service, en 1927, il n'y a même pas de bancs.

A leur tour, ce sont les anglicans qui veulent témoigner de leur présence. Grâce à un généreux américains, ils construisent leur très britannique temple de la rue Nicolas II. Elle est inaugurée
en 1919.

Enfin, après la guerre, les chrétiens du parc obtiennent du père Couard la promesse d'un lieu de culte à la mesure de leur communauté, ce sera Notre-Dame de la Croix, bénie en 1962.

Il n'y a pas eu lieu, depuis, d'agrandir les lieux de culte. Il a fallu, en revanche, développer les locaux paroissiaux. Et rénover les anciens. En 1970-72, c'est un nettoyage radical qui marque Saint-Nicolas: nettoyage de la pierre, réfection des joints, et suppression de tout un luminaire néo-byzantin qui n'était plus du goût de l'époque. On voulait prier dans du clair. Mais ce
  • dépouillement ne convenait pas si mal à l'esprit néo-roman de Saint-Nicolas, et c'est avec une pointe de nostalgie sentimentale plus que de regret réel que les anciens se rappellent les vastes tentures que l'on déployait dans le coeur aux grandes fêtes;

En 1978-79, c'est Sainte-Thérèse qui bénéficie d'une réfection complète, harmonisant le décor aussi bien que l'acoustique.

Nous allons vers le troisième millénaire. Aujourd'hui comme hier, la paroisse est un des ferments actifs de la vie mansonnienne. Quelle part prendrons-nous dans le Maisons de l'an 2000 et d'après? Difficile à dire. Mais Jean-Paul II nous a donné le ton: "N'ayez pas peur".

Pierre Dhers: Maisons-Laffitte depuis ses origines. Chez l'auteur, 1989.

Georges Poisson: De Maisons-sur-Seine à Maisons-Laffitte. Association de sauvegarde et de mise en valeur du parc de Maison-Laffitte, 1973.

Documentation paroissiale, et notamment les notes réunies par Augustin Pouchain. Une partie en a été publiée dans Le Lien (12/81, 3/82, 10/82).

Nota. Architecte St Nicolas: Eugène Millet, élève de Viollet le Duc.
ND de la Croix, architecte P. Barniaud

Nos curés

813-820. Irminon

1620. Messire Simon Barbier, bienfaiteur. Fondation de messes Vielle église: partie romaine, partie gothique

1815-1888, Jules Etienne Placet, constructeur de l'église St Nicolas. Néo roman, tableaux de l'ancienne église en en parie mobilier

.../... père Reignat

4/12/27, 1ere messe à Ste Thérèse

au moins avant 1935- 1957. André Coüard (son frère Joseph, à Ste hérèse). Ils fêtent ensemble leur jubilé en 1956.

1957- Père Favre

-1988 Georges Sauthier

1988- François Mestayer

Parmi les vicaires: Abbé Duchène, Molinier, Wolland, Wetloff,

Géerard Dessos, Pilat, Jean-Marc Bot, Guy Philippot, Charles

Organistes: Jean Alain 1911-1940 Jean-Philippe Meynier

Les bedeaux M. Chevillard Augustin Pouchain (qui fit des travaux sur 'histoire de St Nicolas et des lieux de culte)

Plaque en argent sans doute à la sacristie (à gauche en entrant près les grandes armoires)

Cette église, édifiée sur les plans de Mr. Eugène Millet, rchitecte à Paris,par la Fabrique de Maisons-Laffitte t grâce à l'initiative et au zèle infatibable de Mr l'abbé PLACET urté de la paroisse
a été commencée en 1867-72 par Mr Millet et achevée en 1882-83 par M. Blondel, architecte diocésain.

La croix a été offerte par Mr S.E. Delorme

Etaient membres du conseil
Mr le curé, secrétaire, Mr. Trussy, maire. Mr J. Gonnet,
Présidnet, M. G. Durand, trésorier, Mr le Comte E. de Toulouse
Lautrec, H. de Montes, S. Dubois, marguilliers.