L'affaire Roussel




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Péripéties à l'ouverture du pont du camping


Prouve en tous cas que Maisons avait encore des activités agricoles en 1973 !

Extrait des délibérations du Conseil municipal du 8/11/1973

Le vendredi 6 novembre, une émission diffusée sur l'antenne d'Europe n°1 dans la série "Il y a toujours quelque chose à faire" a ému de nombreux habitants de Maisons-Laffitte.

Il s'agissait là d'informations tendancieuses, aussi Monsieur le Maire précise le déroulement réel des faits.

L'île fermée par le Petit-Bras de Seine comprend deux parties : l'île de la Commune, située face à Maisons-Lafffitte et appartenant presque intégralement à notre commune, et l'île Laborde, appartenant à l'origine à divers particuliers, sont Monsieur Wiel, exploitant agricole. Ces deux parties sont reliées entre elles, à hauteur de Maisons-Laffitte, par un ancien bras de Seine appelé "bras mort", actuellement comblé.

Il y a quelques années, seule l'ile Laborde était reliée à la berge par un bac, installé par Monsieur Wiel, ce bac étant exclusivement réservé à l'exploitation de la ferme.

En 1964-65 monsieur Roussel a acquis la pus grande partie de l'île Laborde et pris la succession de Monsieur Wiel en tant qu'exploitant agricole.

A la même époque, la Commune de Maisons-Laffitte a décidé de louer à un concessionnaire huit hectares situés sur l'île de la Commune pour la création d'un terrain de camping-caravaning international : pour permettre cette exploitation et la desserte des installations sportives voisine, elle a dû construire un pont au droit de la rue Johnson.

Aussitôt sa construction, Monsieur Roussel a considéré ce pont privé comme devant serir à l'exploitation de sa ferme. Il a décidé, de sa propre autorité, de l'utiliser et ainsi de faire traverser par ses véhicules et ses troupeaux le terrain de camping, avec tous les risques que cela pouvait comporter pour les usagers de ce terrain.

A plusieurs reprises (les constats d'huissier en font foi) Monsieur Roussel a brisé la clôture séparant le terrain de camping de sa propriété. Il a même cru devoir couper (de nuit) les chaînes barrant sur le pont l'accès du terrain de camping.

D'autre part, et sans doute pour marquer la nécessité pour lui d'utiliser le pont, il a tout simplement fait couler ou laissé couler le bas qui serait à l'exploitation de la ferme depuis des années.

Enfin, le concessionnaire exploitant le camping-caravaning, lassé de voir de voir son terrain constamment traversé par les engins de Monsieur Roussel, a fait édifier, à la limite de l'île Laborde, une butte de terre qui, effectivement, interdit tout passage sur le camping (et par contrecoup, sur le pont).

Il faut ajouter qu'à la suite d'un arrêté municipal interdisant le camping sur l'île de la Commune durant la période d'hiver (risque d'inondations) Monsieur Roussel, dont la propriété court les mêmes risques , a cru devoir permettre l'installation chez lui de caravanes - sans autorisation aucune et ceci en infraction avec les règles de sécurité et d'hygiène les plus élémentaires. Il a fallu un arrêté du Préfet et le concours des forces de police pour obtenir l'évacuation de ces caravanes le 15 octobre dernier.

Autorisé le 17 juin 1970 par le tribunal administratif de Versailles à remblayer sa propriété pour la rendre non inondable, Monsieur Roussel prétendait utiliser le pont prié situé au as de la rue Johnson ou en construire un autre, débouchant sur Mesnil-le-Roi.

Or, le pont de la rue Johnson ne peut supporter de fortes charges. Quant à la construction d'un nouveau pont, il est très probabe que si Monsieur Roussel avait normalement sollicité des autorisations de le construire pour une desserte de sa propriété, il l'aurait obtenue de la direction de la Navigation fluviale dans la mesure où il aurait, bien entendu, accepté les règles imposées par cette administration.

En fait, pour surélever le niveau de ses terrains sans constructions coûteuses et sans passages de poids lourds fréquentes et extrê^ment gênants pour les habitants ded deux communes, Monsieur Roussel pouvait très bien choisir la solution retenue par la ville de Maisons-Laffitte : autoriser une entreprise placée sous le controle de la Navigation fluviale, à déverser des sables de dragage amenés par péniches. Ce matériau, après séchage, constitue un excellent sol ; mais son apport ne présente pas une importante source de profits pour le propriétaire.

Monsieur Roussel a préféré entreprendre des travaux de terrassement "sauvages" qui ont eu pour conséquence de boucher pratiquement le Petit-Brasde Seine, empêchant tout écoulement de l'eau et créant ainsiune situation extrêmement difficile pour les riverains situés en aval.

Il a fallu une intervention de la Navigation fluviale pour l'obliger à remettre, assez approximativement, les choses en état.

Le conseil municipal décide de présenter une protestation.