Rue Saint-Nicolas
.Retour aux rues et places . Retour à l'accueil mansonnien Dernière révision le 3/11/2022
Pour la balade
Une longue rue, de la gare à la forêt. A éviter aux heures de rentrée et sortie des écoles !
Le groupe scolaire au moment de sa construction et aujourd'hui
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De l'animation les jours de classe avec ce qu'on appelle en général "école Saint-Nicolas", mais en principe se nomme Ecole Elémentaire Publique Ledreux-Alain
Près de l'entrée de l'avenue, Une boutique de cycles qui a une longue histoire.
Un peu plus haut, la boulangerie-pâtisserie Dufour, Le sourire mansonnien par excellence. Typiquement le commerce "de quartier" tel qu'on peut le rêver. Convivial et de qualité. Valentine est bien connue à Maisons, et pas seulement par les habitants proches du quartier.
Les professionnels changent rapidement au cours des années
- A côté de la boulangerie Dufour, pendant quelques mois un bureau d'informatique. Maintenant utilisé par une entreprise de bâtiment.
- Plus haut une antiquaire, la boutique est maintenant fermée.
- Plus haut, un vaste espace qui a été brocanteur, puis salle des ventes, puis repris par l'architecte Lebette, qui est maintenant installé rue de l'Union
- En face des Eperons, il y a eu un deuxième restaurant.
Notes et documents
Références documentaires . Images, photos, cartes postalesSur l'ambiance du quartier, voir . Bureau de vote no 6 Bureau de vote no 10
La rue sur les plans de 1905, 1931 et 1936, et d'après le cadastre (Voir en ligne <a href = "https://france-cadastre.fr/cadastre/maisons-laffitte">une version à jour et interactive</a>).</p><p>""
Remontons la rue vers 1960 avec Jean-François Lefèvre
(Un natif du quartier)En 1905, un drôle de paysage, avec l'usine de borax et ses cheminées d'un côté, et plus loin les écoles au milieu des champs.
Ca s'est bien régularisé depuis, dans une vaste diversité pavillonnaire, qui (en ce début de 2022) s'enrichit d'un petit immeuble de construction artisanale et soignée, dans le meilleur des traditions des maçons portugais.
Un riche espace humain !
A l'entrée de la rue, nous venons de perdre notre " petit Chinois" de cordonnier (cambodgien). C'était une cordonnerie bien avant lui !
En face, nous avons gagné une charmante fleuriste vietnamienne. Avant elle, une autre cordonnerie, qui n'a pas duré longtemps. Et, bien avant, un magasin Coop (les Coopérateurs), ancêtre des coopératives d'achat. Les clients étaient pourvus d'un petit carnet sur lequel ils collaient les timbres qu'on leur remettait à chaque achat et qui, in fine, devaient leur valoir une prime (?).
En face, l'atelier du marchand de vélos, scooters et autres Solex existait déjà et depuis bien longtemps
Et bien sûr notre célèbre boulangère Valentine, qui sait donner un sourire personnalisé aux clients qui font la queue devant chez elle presque du matin au soir. Elle a pris la suite de la famille Guillocheau. On y achetait le pain en sortant de l'école, à 11h et demie, des biscottes Grégoire, Gringoire ou Magdeleine. Dans chaque paquet on trouvait une carte du jeu des Sept Familles ou une courte recette de cuisine, un buvard. Les pains les plus vendus étaient ceux de 400 g, dits "parisiens", les baguettes, les bâtards de 250 g mais aussi les "gros pains" (500 g) et du pain vendu au poids (le moins cher). Peu ou pas de pains "fantaisie", à part le seigle du week-end et le pain de mie, la baguette de gruau.
Avant le brocanteur et l'éphémère salle des ventes, un local, assez grand, fut longtemps occupé par un garage "électricité auto" (Bélières). Il a été récemment transformé en habitation.
Au carrefour de la rue des Loges, deux cafés face à face. L'un faisait office de bureau de tabac (comme aujourd'hui). On y trouvait aussi des timbres et des journaux. A une certaine époque il y eut même un juke-box et un scopitone qui ne semble pas avoir connu un grand succès. Les amateurs de courses hippiques tentaient de tirer quelques tuyaux des lads des écuries voisines qui fréquentaient l'établissement. L'autre a servi des repas, le midi pendant quelques années.
Pas moins de cinq épiceries dans cette rue.
- Outre Les Coopérateurs (voir ci-dessus), en remontant sur le trottoir de gauche:
- Recegant (au coin de la rue Laffitte) qui possédait une autre boutique au Mesnil, rue de la République.
- Un peu au-dessus du tabac, "Madeleine" où les écoliers pouvaient se procurer réglisses, mistrals gagnants, boules de coco et autres spécialités bourrées de sucre et de colorants mais tellement appréciées des petits ignorants qui ne connaissaient pas encore les interdits de la diététique, le spectre du diabète, ni celui du cholestérol, la menace de l'obésité, bref ne sachant pas qu'ils risquaient leur vie en passant le seuil de ce lieu de perdition.
- Au coin de la rue du Gros Murger, l'épicerie Lepêcheur dont le local sera repris plus tard par leur fils, pour en faire son bureau d'expert comptable.
Ces tout petits commerces (et il y en avait d'autres dans les rues adjacentes (l'épicerie Mas, rue des Loges, notamment) fournissaient avec le marché du mercredi et celui du samedi, très fréquentés, la quasi totalité du ravitaillement en comestibles (fruits, légumes, fromages, charcuterie, conserves, boissons etc.) et même en produits ménagers, des habitants du quartier.
L'installation de Prisunic, avenue Longueil, encore bien modeste par rapport à nos supermarchés actuels, ne mettra pas tout de suite en cause l'existence de ces services de proximité. Certains clients, les plus modestes, payaient à la semaine, voire au mois, quand ils avaient reçu leur salaire.
Au coin de la rue du Gros Murger, la boulangerie Lajeunesse, et, juste à côté, une boucherie.
Plus inattendu, le commerce d'antiquités de Madame Dalençon, au coin de la rue Laffitte. Elle avait aussi un magasin au Village Suisse, à Paris. Plus tard, son fils exercera la même activité à Versailles.
La menuiserie Barnabé avait ses locaux à la fois sur la rue de Mexico et la rue Saint-Nicolas.
Que reste-t-il de tout cela? Les deux boulangeries, une épicerie, un café et le marchand et réparateur de cycles Encyclo.
Faut-il regretter la disparition de tous les autres? Certes ils donnaient une sorte d'unité au quartier, maintenaient des liens sociaux, mais qui accepterait aujourd'hui de vivre aussi chichement (M. Mas, rue des Loges devait faire, la nuit, le tri du courrier à la poste pour s'assurer un revenu décent) dans des locaux exigus? Et quel client se contenterait d'un choix aussi réduit à des prix aussi élevés? La société a évolué et nos exigences aussi.
Etat de la rue en 1889
(voir rue du Gros Murger)1889/081
Observation sur le défaut d'écoulement des eaux dans les rues St Nicolas et du Gros Murger.
... M. Person répond que le Conseil a admis pour principe que l'on ne ferait des caniveaux que là où les propriétaires
intéressés s'engageraient à payer la moitié de la dépense.
M. Panseron objecte que si les propriétaires de la rue Saint-Nicolas demeurent indifférents, c'est à l'Administration municipale
de les contraindre à faire les sacrifices nécessaires pour ne pas laisser cette rue dans l'état infect où elle se
trouve en ce moment.
M. Person répond que ce moyen a déjà été discuté et n'a pas été admis à cause des nombreux inconvénients qu'il
présente. Dans ces conditions, il ne resterait plus qu'à interdire le déversement des eaux ménagères et industrielles
sur la voie publique, dans les rues qui ne sont pas pourvues de caniveaux.
M. Giroux signale également que le défaut de pente qui existe dans la rue du Gros Murger et les inconvénients qui en
résulteront, au point de vue de l'écoulement des eaux, lorsque cette rue sera bordée de constructions. Il demande que l'on
remédie à ce défaut...