Le 19eme siècle


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Laffitte : le lotissement du parc et les courses


La population s’accroît fortement, pour attendre les 10 000 en 1914
Avec Laffitte, on entre dans la logique du profit. De deux manières :
- le lotissement du parc, qui se peuple de « propriétaires » voire de rentiers. Ils ont besoin de personnel, comme cela se sent dans la démographie de la belle époque ( une mini-étude ) ;
- les courses.

Dans les deux cas, il faut pouvoir venir facilement et rapidement de Paris. Et Laffitte donc, non sans efforts, parvient à faire venir le chemin de fer. Y compris un embranchement spécialisé pour desservir le champ de courses.


Document Lise Antunes, Les rôles des domestiques au XIXe siècle


(Document
eBay)

On a donc une triple population :
- les propriétaires ;
- le personnel hippique (entraîneurs, jockeys, palefreniers, maréchal ferrand….) ;
- les domestiques et les ouvriers du bâtiment.
Mais il y a aussi une entreprise industrielle significative, l’usine de Borax. Vaste, autour de ce qui est aujourd’hui la chapelle Sainte-Thérèse.. Jusqu’aux années 1980 environ, on pouvait encore voire en bord de Seine un grand remblai blanc, les déchets chimiques de l’usine. Voir https://www.gites-lespetitesecuries.fr/2018/03/31/maisons-laffitte-le-bi-borax-oriental-le-mêont-blanc-et-la-chapelle-sainte-th%C3%A9r%C3%A8se/
La ville se développe beaucoup : il faut la doter d’une nouvelle mairie, d’une nouvelle église et d’un nouveau marché (dates à préciser).


De 1863 à 1870, le maire est Denis Charles Duverdy. Maisons compte moins de 2800 habitants. Deux grands chantiers vont être lancés: nouvelle mairie et nouvelle église. En 1864 est érigée une satue de Napoléon.

En 1865 est formée l'Association syndicale du parc.

En 1870, la République est proclamée et le maire démissionne. C'est Alexis Messager qui lui succède pour quelques mois, suivi par Henri Cammas.
Le Génie fait sauter le pont sur la Seine.
Allemands et Prussiens occupent Maisons-Laffitte

En 1872 est inaugurée l'église Saint-Nicolas, bien que n'ayant pas encore de clocher ni de sacristie. Et on installe la petite fontaine actuellement située place de Lattre de Tassigny.

En 1874 est érigé un temple maçonnique (adresse inconnue)

En 1876, le maire concède le passage des bestiaux dans l'île de la Commune à un groupe de cultivaeurs.

Les maires se succèdent ensuite rapidement :
- Julien Dallier, 1876-1881
En 1877, la mairie de Paris lance le projet d'épandage de ses eaux usées dans la plaine d'Achères.
- Charles Lourdel 1881-1882
- Marius Trussy, 1882-1884. En 1883 est créé le stand de tir, aujourd'hui remplacé par des logements sociaux.


Le pensionnat de jeunes filles. Document Petites Ecuries


- Jean Dallier 1884-1888. En 1886 est créé le pensionnat de jeunes filles (à l'entrée de la rue du Fossé, aujourd'hui occupé par les services municipaux)

Vers 1880, Louis Barron écrit (dans Les environs de Paris. Nous reprenons la citation de Poisson p. 86-87) :
"Ile ne sont pas beaux, ces deux villages Maisons et Laffite soudés l'un à l'autre et si distincts ! Celui-ci, créé par le banquier Jacques Laffitte vers 1830 et composé de villas correctes, luxueuses, peuplé de gens du commerce et de finances, qui ne vont pas à la campagne sans amener avec eux un nombreux domestiqeu e ne sortant jamais qu'en voiture ; celui-là, irrégulier, lésardé, besogneux, où les gens n'ont l'air de vivre que pour le service de leurs opulents voisins".
Il devait pourtant rester encore une assez substantielle activité agricole, en tous cas vinicole et d'élevage.


- Marius Trussy maire 1888-1895
- Philippe Favrot , miaire1895
- Louis Granet 1895-1896. Un mandat chaotique mais très actif avec, détail amusant, la commande d'une étude automobile pour la désinfection des rues (voir le Bulletin de la Société des Amis)
- Léon Appert 1896-1900
- Marius Trussy, 1900-1902



Histoire religieuse


Les grands bourgeois du XIX, et Laffitte parmi eux, ne sont pas des piliers de sacristie. Les curés auront bien du mal à réunir les fonds pour la construction de la nouvelle église Saint-Nicolas. Et plus encore la chapelle Sainte-Thérèse. Les choses semblent avoir été plus faciles pour Notre-Dame de la Croix.



Ne diminuons pas les mérites des maîtres du château, qui apportent beaucoup à la ville. C'est justement à la fin de second empire que l'ancienne église apparaît définitivement comme insuffisante pour la communauté, et qu'un courageux curé, le père Placet, se lance dans l'aventure de donner à la paroisse un sanctuaire à sa mesure. Il y faudra des années, car les mondains de l'époque n'ont guère le coeur à la dévotion. Puis survient la guerre de 1870. Il faudra attendre... pour que la nouvelle église Saint Nicolas soit enfin terminée.

Elle est construite sur le terrain de l'ancien cimetière.


Plaque en argent sans doute à la sacristie (à gauche en entrant près les grandes armoires) :
Cette église, édifiée sur les plans de Mr. Eugène Millet, architecte à Paris,par la Fabrique de Maisons-Laffitte t grâce à l'initiative et au zèle infatigable de Mr l'abbé Placet curé de la paroisse a été commencée en 1867-72 par Mr Millet et achevée en 1882-83 par M. Blondel, architecte diocésain.
La croix a été offerte par Mr S.E. Delorme
Etaient membres du conseil
Mr le curé, secrétaire, Mr. Trussy, maire. Mr J. Gonnet,
Présidnet, M. G. Durand, trésorier, Mr le Comte E. de Toulouse-Lautrec, H. de Montes, S. Dubois, marguilliers.
En 1859, M. Placet lance une quête régulière pour construire une nouvelle église. Les plans sont demandés à l'architecte Eugène Milelt. élève de Viollet le Duc.



- Adolphe Reignat, curé de 1888 à 1919