Un siècle d'histoire des systèmes d'information 1941-1950


1951-1960
Retour au sommaire . Retour à l'accueil Dernière révision le 14/10/2021

1941-1950. La nuit et l'aube

Tout est possible... le pire aussi hélas. Je n'ai jamais entendu dire que la mécanographie ait aidé à gérer les camps de concentration. C'est assez peu probable, car Hitler ne s'est pas plus intéressé sérieusement aux ordinateurs qu'à l'atome.

On ne peut pas en dire autant en France, hélas, bien que l'affaire Carmille soit une expression particulièrement forte de l'ambiguïté des attitudes françaises à l'époque, de ces "vichysto-résistants", comme dit le rapport Azéma. En résumé : Carmille met ses machines et ses méthodes à la disposition du gouvernement de Vichy. D'une part pour gérer l'économie dans cette époque de pénurie, qui appelle donc la statistique industrielle (J'en ai vu un petit volet puisque mon père travaillait au Comité d'organisation de l'Edition). D'autre part pour préparer, à l'insu des Allemands, une éventuelle mobilisation pour reprendre la lutte. Mais les services de Carmille sont surveillés, sinon infiltrés, par la Gestapo. On codifie l'appartenance à la race juive... Pour son honneur, mais peut-être pas pour celui de l'informatique, Carmille est déporté, sans doute pour un fait de résistance qui n'avait rien à voir avec ses machines. Il meurt à Dachau.

L'ordinateur sert aussi (dans une mesure limitée semble-t-il) à préparer la bombe A. Il bénéficie des travaux de Türing sur la codification, qui permettront de casser les codes allemands. Les machines servent aussi le début de la recherche opérationnelle pour la défense aérienne des côtes anglaises. Plus encore, les machines ont dû jouer un rôle important dans la gestion de la guerre par les Américains, et en particulier leur impressionnante logistique. En France même, Bull a profité des besoins du gouvernement. "Vichy, après tout, est près de Clermont-Ferrand", note Serge Mallet (La nouvelle classe ouvrière, Seuil 1963) "La valeur de ses fabrications avait triplé en 1946 par rapport à l'avant-guerre." Notons aussi que le Cnof (Comité national de l'organisation française) continue ses travaux et même ses publications à cette époque.

Bref, ont conclu maints analystes, en particulier ceux qui n'aiment pas nos technologies, l'informatique est fille de la guerre. On peut tout à fait discuter une telle conclusion. Bien sûr les techniques militaires avancées et les besoins particuliers de l'économie de crise ont justifié des investissements qui n'auraient pas été faits autrement, notamment en matière de grands calculateurs. En revanche, la destruction des industries européennes, à des degrés divers en France, Angleterre, Allemagne.. a fermé des marchés qui ne demandaient qu'à s'ouvrir, mobilisé des ingénieurs, des commerciaux, des organisateurs qui avaient déjà en tête les grands concepts fondateurs des systèmes d'information. On a perdu au moins dix ans.

A la libération, il faut repartir, pour l'essentiel avec les machines d'hier. Avec sans doute une montée du Télex (qui fournit l'ancêtre de tous les terminaux, le télétype, ce cher TTY encore présent dans la syntaxre DOS)

Notons aussi le style à bille, lancé par Reynolds. Qui n'est pas indifférent aux systèmes d'information, car il se prête bien à l'écriture en plusieurs exemplaires grâce au carbone.




Et quelques hommes nouveaux. Citons Max Hermieu, qui fonde le Sicob en 1947 (à vérifier), en s'inspirant certainement de Ravisse il serait intéressant de savoir comment s'est faite la filiation). Ou Gabriel Lhoste, qui a appris la mécanographie en camp de prisonniers, et fonde l'AFM (Association française des mécanographes, qui deviendra l'Afim, puis l'Afin), avec sa "Revue de la mécanographie", au départ un simple bulletin polycopié, et qui sera de plus en plus belle, pour devenir Informatique et Gestion en 1968, et ne disparaître qu'en 1983. Ou encore Amédée Sérieys, fondateur (ou repreneur) de la CCMC (Compagnie des centres mécano-comptables).
A l'époque, les comptables sont très importants, ainsi que les ingénieurs en organisation, comme Paul Planus (à vérifier et compléter). De grands utilisateurs comme Georges Tattevin au groupe au groupe Drouot comme au Capa (Comité d'action pour la productivité dans l'assurance) commencent à le montrer, mais les résultats seront plus sensibles dans la décennie suivante.

Sur les systèmes d'information à cette époque, nous disposons du gros ouvrage synthétique d'Antoine Mas "L'introduction du machinisme dans le travail administratif. Ses aspects technique, économique et social". (Il est docteur en Sciences commerciales et professeur à l'Ecole des sciences économiques de l'université de Louvain. Dunod, 1949).

On aimerait citer des pages entières de Mas. Limitons-nous aux remarques critiques que certains échecs lui inspirent (il reprend des réflexions datées de 1935, d'ailleurs).

La faillite d'un système mécanographique est imputable parfois à l'incapacité de ceux qui sont chargés de l'appliquer... Mais dans la plupart des cas la cause est plus profonde. C'est qu'à l'origine le service à mécaniser n'a pas toujours été confié à une personne qualitiée capable de l'organiser scientifiqu'ement. Trop souven, en effet, c'est le représentant du constructeur de matériel mécanographique qui usurpe cette tâche, ou le chef comptable, ou encore l'ingénieur. Or, en règle général, aucun des trois ne paraît réunir les dispositions, les capacités et les connaissances requises.

Puissamment soutenu et documenté par le constructeur, le représentant ou agent des machines est en général un bon ordanisateur. Connaissant à fond les ressources du matériel dont il a la représentation, il excelle dans l'art d'adapter ses machines aux exigences les plus diverses. A de rares exceptions près, il ne conseillera que l'achat de sa marque, ce dont on ne peut lui faire grief... il faudrait pouvoir comparer les projets de tous les représentants... comparaison pratiquement irréalisable.

Le chef comptable connaît d'une façon générle les rougages de l'entreprise... Mais il n'est pas nécessairement organisateur et, bien souvent, il ne connaît point suffisamment les systèmes et les machines... Cette carence se traduit par une aversion systématique à l'endroit de la mécanographie ou parfois par un choix irrationnel des machines...

Enfin, dans l'industrie, l'ingénieur est fréquemment chargé de la mécanisation... Malheureusemnet, il n'a pas la formation économique... il n'est pas nécessairemnet familiarisé avec la comptabilité, la statistique, le contrôle budgétaire, la théorie et la pratique des prix de revient et du contrôle des frais.. de la révision..




Comme bien d'autres, hélas, Mas est moins concluant dans ses préconisations méthodologiques :

... l'organisateur chargé de mécaniser doit suivre la voie tracée par Claude Bernard et appliquer les procédés de la méthode scientifique...

... première phase, recourant surtout à l'observation et à l'analyse, l'organisateur pose les prémisses du problème,
... imagine les solutions mécanographiques adéquates...
... troisième étape : expérimentation destinée à contrôle les hypothèses, en l'occurrence les différentes solutions possibles, afin d'en retenir la meilleure ou la seule exacte.

Dans son livre relevons trois schémas :

. un "graphique" de liaison, expression du parcours des documents dans les différents services, un workflow, en quelque sorte ; ce type de schéma sera largement repris par le Scom, et encore dans "La méthode informatique" de Robert Mallet à la CGI (Hermann, 1971).

. un organigramme de l'entreprise, pas si éloigné de l'informatique d'aujourd'hui ;

. une autre vision, la place du "central mécanographique" dans l'entreprise ; noter que cette fois le commercial est nettement moins présent .













Vers 36, grande période René Carmille contrôleur général administration de l'arméee
service nationale de statistique
2 ouvrages, dont 1 avec 2 éditions (36,42)
finit à Dachau
1/ ce qu'il a essayé de prévoir hard
départ le premer à faire une combinaison
avant il y avait des machines
il a conçu: une chaîne
combiner ces différents outils
décrit comment utiliser, organiser
exemples concrets, paye, statistiques, recensement,
travail d'un bon consultant de maintenant
l'outil, les fonctions de l'outil
recensement de 1941
optique vichyste
faut savoir tout, je suis partout
rationnement, y compris matières premières
pour affecter, usine par usine
les allemnands prenaient la moitié
il a convaincu Vichy qu'il fallait prévoir l'avenir
être capable de mobiliser en 48 heures
tous les français aptes
pour reconstituer une division blindée en 48 heures
gros atelier à Clermont-Ferrand
a fait une démonstration à Pétain
type de profils: ajusteur, conduire un camion profils
il n'y a plus qu'à faire les enveloppes
Sauvy: Vichy "ça nous donne bonne conscience"
si on prépare une remobilisaointon contre l'allemand
les quelques satisticiens qui se rappelelnt, reste un doute déontologique
réemployé des militaires , était régional
était automatiquement l'atelier le plus gros de France à l'époque
pendant la guerre: apsects de RO, marine américaine
36: donc bien avant Vichy
le bordel, le front populaire (c'est un militaire)
l'Etat doit reprendre ces choses en main
à l'origine d'une des doctrines de l'Inséé
(mes mots: faire une enquête statistiquee
c'st un contat d'échec
devait figurer dans un fichier déjà
ex. même les intentions d'achat des ménagères
il suffirait d'enregistrer les demandes dans les maagéasins, sur quellques questions
ex. goûts, la fille va avoir 18 ans
avant Vichy, c'était le prospectif
la démo est en 42
et après s'est étendu
on a fusionné pour faire le Sercice Nal Statistique
(il y avait deux trucs)
ex. enquêtes annuelles d'entreprise
France: seul pays qui combine dans le même institut (en fait, service, fonctionnaires au sens strict) la fonction de statistique et la fonction régalienne de numérotation
le hard: électrique
souvenirs de Chiaramonti. Il allait au service, sur 100 cartes
testez moi: le gars à la colonne 40 est-ce que aussi tel
numéro en colonne 72
comme j'étais copain...
si on a tout, pourquoi sonder?
2/ codification,
on a des valeurs
souvent il faut codifier
quel compte du plan comptable
(plan comptable 57)
exemple. no sécurité sociale
débat: RNIPP avec son numéro d'inscription répertoire
l'Inséé gère ce répertoire
code significatif sxe/nnée/dt/commune/no d'odre
pb aunourd'hui à cause des centenaires
qui se voient affectés à une crêche
encore récemment
avait pas la vision informatique
avait la carte perforée dans la tête
zone de rupture
(opposition aux concepts objet)
nouveau système Sirene: non significatif
on mettra tous les attributs qu'on veut
conception de ce numéro: c'est lui, alors que l'idée
d'immatriculation était ancienne (Hébert)
immatriculer bonshommes lieux (Insee)
code minéralogique pour les départements
établissemnts: en 45, on a fait un truc significatif
activité, siège, indice d'exploitant, no d'ordre
(si vendait boulangerie, on gardait le numéro)
a maraché jusq'à Sirène avec logique non significative
pas le concpet de soft
une info tri
pas de base de donnée, pas d'enrichissement
cette tournure d'esprit, aujourd'hui EDI
échange de documents informatisés
une facture, un document douanier
3/ ce qu'il en a fait, déontologie
Carmille convainc Vichy, Pétain personnellemnt
un fichier
reconstuer des bureaux de recrutement
on sait pas qui trompe qui
Carmille était vichyste
fait un recensement en 1941
bulletin de recensement des activités professionneles
qques donées d'atat
etes vous de race juive
bénéificie de l'article 3 du 3 oct 40
on lui impose
il croit lutter contre les allemands
les allemands savent tout cela
il y avait des gens de la Gestapo dans le service
dont certains ont été tués avant la libération
d'autres après
la Gestapo laisse faire
nous, peut nous servir
est-ce que n'a pas servi? Rafle du Vel d'Hiv
Sauvy dit
43 réunion de directeurs rtionaux
où habite Onésime Dupont
le simple fait qu'on ait posé la question
il y en a qui l'ont vécu
de manière centrale,
ensuite, a mal tourné
Carmille a été arrêté
a dû finir par dire non
il y a une période un peu floue
grande interrogation chez les statisticiens
dans des circonstances perverses,; on peut pas garantir
positions de la Cnil sur cartes d'identité
était pas mal
voulait savoir où était le bouton en cas d'invasion
deuxième quesiton: avez vous fait des copies
STO.
qui devait être au STO;
fallait pas trop de gosses
être utile
le STO, les ouvriers qualifiés
Sauvy raconte qu'un ministre l'a appelé
quand on s'est retrouvé dans Safari
Safari Systèmem automatise répertoire informatisé français...
Cefic, entrain de passer du concept message au concept données
supprimen non suet doc mais aussi message
aprpcoehe Cals
Business practices
pas la peine d'emmerder tout le monde
pratriques par businnes bien fait
mais dévoyé par docs administratifs;
complètemnt artificiels
vision globale de qq documents
qui tauditsenbt pas la complexité du monde réle
et évolutinf
Cals disent: on fera Edifact si vous savez faire transition permanente
on fabrique les modèels Edifcat sur ce modèle
effet pervers NTI ankyloser les
la secrétaire TTX. Le Fox "voyez, ca changer rien'
l'ordinateur il s'en fout
de stratégie à stratégie
Tixier; complexité plus garnde dans entre métiers.
s'adapter à des procédures
.... que dan sRNIS/SNA
couplage/ distance
revenir aux atonmes
allez aux gateways
la PME tyéléphone, avec rien, marche auand même
si très fortement maillé
on perdait originalité
on va vers multiplicité
Début 92, revient sur le tapis en raison du fichier des juifs, détenu au ministère des Anciens Combattants... voir articles de presse
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Recherche opérationnelle
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La recherche opérationnelle est une approche scientifique moderne des problèmes complexes qui se présentent dans la direction et le managemnet des grands systèmes (composés) d'hommes, machines, matériel et argent, dansl'industrie, le commerce, le gouvernement et la défense. Elle se caractérise par le développement d'un modèle scientifique des systèmes, incorporant la mesure de facteurs tels que le hasard et le risque, qui permettent de prévoir et comparer les conséquences alternatives. Sté de RO de Gde Bretagne, cf Lussato ICTO