Villes Dortoirs




Retour à l'urbanisme . Retour à l'accueil mansonnien . Dernière révision le 20/1/2023

Ce texte est d'autant plus étonnant que, ces mêmes années, de nouvelles résidences envahissent le parc et les limites de la ville... et que la Mairie elle-même y prend part puisqu'elle achète, en bords de Seine, le terrain d'Ettore Bugatti (ancien chantier naval) pour y construire la résidence du Vieux moulin.

Le conseil municipal vote le voeu suivanr : "Les villes-dortoirs prennent une extension considérable surtout en Seine-et-Oise où les constructions individuelles et collectives se multiplient amenant dans ces villes un afflux de population qui aggrave les charges communales sans résoudre la crise du logement.

Les sociétés de construction ont besoin de l'autorisation communale pour s'implanter et la commune doit également leur assurer une garantie pour les prêts qu'elles reçoivent des caisses de crédit.

En contrepartie, un pourcentage d'appartements attribués à la commune lui permet de loger quelques uns de ses habitants.

Cette compensation est bien insuffisante en comparaison des charges nouvelles qui vont peser sur elle et grever lourdement son budget : entretien de la voirie, ordures ménagères et surtout la construction de nouvelles écoles.

On sait, d'autre part, que les populations de ces villes font leurs achats à Pris où la plupart des gens ont leur activité principale, privant ainsi ces cilles des taxes qui, en toute justice, devraient leur revenir.

Un projet de loi déposé devant le parlement tend à relever en 1957 de 60 à 70% la plus-value de la taxe prévue par l'article 124 de la loi du 4 août 1956.

Ce sera encore là un bien léger palliatif à des difficultés budgétaires qui deviennent de jour en jour plus insurmontables.

Aussi proposons nous, dans la loi-cadre sur la construction, actuellement à 'étude, l'adjonction de l'article suivant :

Article :

Les communes-dortoirs n'accordent l'autorisation de construire sur leur territoire que si la société constructrice s'engage à assumer les frais correspondant à la création d'une classe par vingt appartements, pour la partie non subventionnable supportée par le budget municipal'.

Le 10 septembre 1957