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Les méthodes



On peut voir ici le fossé qui sépare les sciences et les lettres, les sciences exactes et les sciences humaines.

Les sciences exactes conduisent à des technologies qui ne prêtent à discussion dans leurs concepts ni leur efficacité fonctionnelle à un moment donné. Les technologies évoluent vite, mais les concepts scientifiques de base restent stables, à l’exception peut-être de l’univers quantique, qui commence à pénétrer l’informatique. L’ingénieur, avec sa solide formation mathématique, trouve clairement sa place dans l’entreprise et y fait une carrière régulière, conduisant parfois aux sommets. Les sciences exactes restent un ascenseur social.
Tout le monde se sert des objets techniques. De gré ou de force. Et les deux à la fois.Vivre aujourd’hui sans l’informatique et les réseaux, ce serait se condamner à un érémitisme plus ru nadical encore que celui des moines du désert au IVeme siècle de notre ère. D’où une fréquente schizophrénie qui nous fait à la fois aimer et détester les machines.

Les sciences humaines, au contraire, évoluent dans des univers flous, prêtant constamment à controverse. Les concepts se discutent. Contrairement à ce qu’espéraient les scolastiques médiévaux et leurs admirables « sommes », l’humain ne se laisse pas réduire à la logique. En mathématique, on peut apprendre un théorème « d’Euclide » ou logarithme népérien (de Napier) sans faire d’histoire des mathématiques. En philosophie ou en sociologie, les concepts ne se comprennent pas sans leurs origines historique, deit Platon à Heidegger, Deleuze ou Sloterdijk. En outre, philosophie et religion ne sont pas étrangers l’un à l’autre. Peut-être pas en France, où la séparation de l’Église et de l’État laisse assez peu de place aux états intermédiaires. Certainement en Orient, dont le yoga ou la méditation séduisent même chez nous au niveau de la « psychologie positive ».


Les deux domaines restent bien séparés (voire notre article sur le corpus Condorcet) et s’ignorent. Avec une différence : les littéraires sont conscients de leur faiblesse en mathématiques. Les scientifiques méprisent les littéraires et se lancent souvent dans des discours philosophiques qui font sourire les philosophes. J’ai lu par exemple, d’un bon mathématicien, que (je cite de mémoire) : « Les mathématiques sont dans le vrai car ils traitent de la nature des choses ». Pour le philosophe, ou pour le juriste « nature » et « chose » sont des concepts difficiles.

Dans la vie de l’entreprise, cela se traduit par l’oppposition entre ingénieurs et consultants.
Y compris en informatique.


Une part importante de la gouvernance se vit dans les réunions. De tous temps, les réunions de gouvernance se sont structurées pour être efficaces. En particulier, depuis la fin du siècle dernier, certaines se sont formalisées sous l’influence de groupes ou de personnalités marquantes.

Ces structures, ou méthodes, combinent plusieurs composants :

- des " process " ;

- trois ou quatre principes de base (par exemple, « communication des cercles par double lien ») , souvent explicités par un schéma ;

- de plus en plus, le recours à des technologies informatiques, notamment la téléconférence. Ces techniques sont pour l’instant assez simplistes ; par exemple elles n’analysent pas les messages (à la manière de Google ou d’un téléphone portable quand on table un SMS), que ce soit pouir faciliter la frappe ou pour en déduire des conclusions et des actions (le Gafa  et sans doute le BATX chinois sont particulièrement performants dans le domaine) ;

- un auteur (guru…) de référence pour la doctrine en général, et un consultant formé à la doctrine pour sa mise en application.

La combinaison des deux derniers points renforce sensiblement le pouvoir du consultant, qui se trouve maître à la fois des process humains  (découpage des réunions en phases) et des process techniques : c’est lui qui en a la pratique et fait ses choix (quels salons ouvrir, qui y a droit…), à qui il passe la parole …

Il pourrait être souhaitabble de découpler ces deux formes d’autorité, mais cela ne paraît pas facile actuellement car les deux demandent de la compétence et l’envie de les maîtriser. Cela peut s'avérer indispensable dé que le groupe atteind de grandes dimensions. On met alors en place, par exemple, des "régies".

Après un regard sur la déocratie, forme essentielle d'animation de groupes, nous regarderons quelques unes des "méthodes" les plus connues, et pour conclure nous permettons un rappel sur les grands mouvements religieux, ne serait-ce que pour leur expertise millénaire en matière d'organisation et de gouvernance.

Et voir le dictionnaire pour :

- Démocratie
- Analyse transactionnelle
- Assertivité
- Sociocratie
- Holacratie
- CNV, communication non violente
- PNL
- Théorie U
- Décroissance/Revenu de base/Monnaie locale…
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- Civic tech