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Photo Le Parisien, qui nous pardonnera cet emprunt, nous l'espérons



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Pour des conseils municipaux « 4.0 »

Le taux d’abstention a été particulièrement fort aux dernières élections municipales. En particulier chez les jeunes et les plus défavorisés. ais
Pour les faire revenir aux urnes, il faudra des moyens humains : animateurs, médiateurs, sans parler d’une police de proximité qui donne une image sympathique du pouvoir.

Mais l’informatique pourrait faire beaucoup.

Certes les villes ont maintenant des sites web. Mais ils sont orientés vers les services pratiques (heures d’ouverture de la mairie, etc.) voire essentiellement
aux touristes. Qui les visite ? Pour adteindre les jeunes, il faudrait une présence stimulante sur les réseaux sociaux, et notamment Instagram, car Facebook n’attire pas les jeunes générations.

Certes, d
ans quelques villes, les conseils municipaux sont filmés. Mais qui regarde ces séances longues et souvent très ennuyeuses, par exemple les interminables budgétaires présentées en Powerpoint.
Et, de toutes façons, dans la loi française, les conseils municipaux ne sont pas de vrais moments de décision. Le maire dispose d’une très large majorité absolue. Les conseillers de la majorité se gardent bien de le contredire. Les conseillers de l’opposition peuvent faire un peu de cinéma au moment des questions, mais cela ne va pas plus loin.

Le confinement a obligé nombre de villes à tenir au moins un conseil municipal en virtuel. Moment souvent héroïques fautes de moyens et de compétence, a fortiori en ces moments où le personnel municipal était lui-même confiné. Regardez par exemple la séance du 25 à Maisons-Laffitte.

Que faire ? Commençons par quelque chose de simple, et pratiquement gratuit :
- le conseil municipal est fllmé et diffusé en temps réel ;
- dans un ou plusieurs lieux (domicile, salle de réunion, brasserie), le film est regardé par un groupe de citoyens engagés ;
- un animateur commente, propose des documents utiles (à commencer par l’ordre du jour), meuble les temps morts, encourage la conversation ;
- éventuellement, il envoie les questions ou commentaires du groupe à certains élus en séance, par de brefs SMS qui ne perturbent pas le conseil.

On pourrait à l’avenir aller beaucoup plus loin :
- par des moyens techniques plus évolué, notamment les outils de « watch party », qui permettent de combiner présenciel et virtuel ; Facebook a lancé cette fonctionnalité en 2018 (voir l’article de Fabian Ropars dans le blog du modérateur) ; Amazon Prime Video le propose maintenant aux Etats-Unis ; -

- par des moyens humains plus évolués et gagnant en compétence au fil des séances.

Aprés tout, un conseil municipal dure à peu près aussi longtemps qu’un match de foot. Et les enjeux sont autrement importants que ceux d’un match. Pourquoi n’arriverions-nous pas à passionner les citoyens ?



Merci de nous faire part de vos expériences  locales ! (pmberger@orange.fr)

Quelques références



Note du Courrier des maires .
Note du Sénat
Note de la Cnil. Attention au public et au personnel municipal.
Nombreux exemples donnés par Le Parisien (Yvelines) en 2017.

Sur l’usage du téléphone, un incident à La Riche (Indre et Loire) en 2015.



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