A l’heure du big data,
des réseaux sociaux, du big data et des réseaux neuronaux, tout ce
qu’on propose aux
citoyens
c’est, à peu près tous les deux ans, d’aller au bureau de vote
voisin pour déposer leur
bulletin dans l’urne.
Pendant ce temps la, le Gafa d’un côté et la
dictature chinoise de l’autre suivent en permanence nos relations
et nos déplacements, en savent sur chacun de nous plus qu’il n’en
sait lui-même et déploient des algorithmes de plus en plus
sophistiqués pour organiser leurs stratégies et nous y soumettre
par la force, la séduction ou d’invisibles techniques de
persuasion.
Ne nous étonnons pas, alors, du taux élevé des abstentions, du mécontentement populaire et de formes nouvelles d’expression plus négatives que constructives.
Pourtant les essais pour la renouveler ne manquent pas, recourant à toutes sortes de méthodes pour en sortir. Dernière en date, la Convention citoyenne pour le Climat avec la bonne vielle technique du tirage au sort, dont on sait depuis les Grecs qu’elle ne fait pas de miracle. Et même là, on a travaillé avec des outils et des méthodes bien classiques. Dans son interview au Monde du 14 juillet, Thierry Pech (président du comité de gouvernance de la Convention) ne fait aucune allusion aux outils informatiques.
Alors,
la démocratie directe ? Tout le monde donne son avis sur tout…
le référendum généralisé ? Un peu à la manière des
votations suisses (qui ne marchent pas mal, mais tendent plutôt au
conservatisme). De toutes façons la démocratie bute sur deux
limites :
- le nombre de décisions à prendre à
l’échelle d’un pays, d’une commune ou d’une entreprise est
grand; personne n’a assez de temps ni d’envie pour s’occuper de
tout,
- la compétence : nombre de questions sont d’un
niveau technique ou psychologique élevé, et dans des domaines très
différents ; personne ne peut être compétent dans tous les
domaines.
En revanche, nous donnons cent fois par jour au Gafa des informations sur nos désirs, nos projets, nos centres d’intérêt ludiques ou intellectuels. Là dessus s’est construit une économie de surveillance efficace, appréciée tout en faisant peur.
La peur ? C’est bien la question. Et les discours du transhumanisme comme les menaces de l’emploi par la robotisation ne font que la renforcer, aussi bien que les pannes et intrusions étrangères dans les systèmes de vote électronique, le djidadisme voire les outrances de voyou de Donald Trump.
Il faut sortir de cette schizophrénie qui d’un côté nous jette dans les bras du Gafa et de l’autre bloque notre créativité en matière politique.
Inspirons nous
des méthodes du Gafa. Allons
peut-être jusqu’à l’obliger de prêter son concours aux
démocraties,
-
pour connaître « le peuple » en profondeur et en temps
réel,
- pour offrir à
chaque citoyen
des solutions
personnalisées
tout en
préservant liberté, égalité et fraternité.
Plus facile à dire qu’à
faire. Mais il ya urgence. Contre nous de la tyrannie… aux armes
citoyens. Marchons !
Pierre Berger, 14 juillet 2020
Le post suivant Le post précedent L'index général
<>
Vos commentaires
seront appréciés, adressez les à pmberger (at) orange.fr.
A
cette même adresse, dites nous si vous souhaitez recevoir (ou pas)
les nouveaux articles de ce blog.